Bonne nouvelle au Centre communautaire francophone de Sarnia (CCFS) : l’organisme a reçu une subvention de 19 235 $ du gouvernement fédéral. Ces fonds sont destinés à mettre sur pied des activités et diverses formes d’assistance dans le cadre du programme Nouveaux Horizons pour les aînés.
Ce n’est pas la première fois que le CCFS se fait accorder une subvention par le biais de ce programme fédéral. En février 2020, l’organisme avait reçu de l’argent pour établir un service de transport qui aurait permis aux aînés d’accéder plus facilement à ses activités.
Le conditionnel s’explique facilement : la COVID-19 a fait dérailler ce projet. Considérant les circonstances, le gouvernement s’est montré flexible et les fonds ont été alloués à d’autres fins, notamment un service de repas chauds livrés aux domiciles des personnes âgées.
Or, le succès rencontré par cette initiative n’a pas fait oublier que les aînés attendent toujours d’avoir meilleur accès au centre. « Le programme Nouveaux Horizons ne permet pas qu’on utilise les fonds pour les mêmes projets d’année en année », explique Tanya Tamilio, directrice générale du CCFS.
En effet, en temps normal, il faut que ce soit du nouveau chaque fois qu’une demande de subvention est soumise. Cependant, puisque la situation est encore loin d’être normale, Ottawa s’est encore une fois montré accommodant : « Ils nous ont laissé garder des composantes du projet initial pour qu’on puisse le refaire cette année », précise Mme Tamilio.
Le centre et le gouvernement anticipent donc que, tôt ou tard, il sera à nouveau possible d’organiser des activités en présentiel. À ce moment-là, un service de transport sera accessible aux aînés. Il ne s’agira pas, pour le CCFS, de se doter d’un véhicule, mais plutôt d’établir des partenariats avec des services existants et de coordonner un système efficace de covoiturage.
La subvention du programme Nouveaux Horizons servira également à bien d’autres choses. Ainsi, puisque la nécessité de s’appuyer sur le virtuel ne disparaîtra pas du jour au lendemain, le Centre prévoit intensifier la formation des aînés à l’utilisation des ordinateurs. L’organisme a d’ailleurs à sa disposition des ordinateurs portables à cette fin.
De manière générale, les activités destinées aux personnes âgées ont pour but de réduire l’isolement qui en affecte plusieurs. Mais réduire l’isolement n’a pas à être à sens unique. C’est pourquoi le CCFS a décidé de faire d’une pierre deux coups en favorisant les occasions de rencontres entre les aînés et les jeunes et les immigrants qui n’ont guère de contacts à Sarnia.
« L’idée, c’est d’aller chercher ces gens qui sont seuls et de les jumeler avec quelqu’un pour qu’ils sentent qu’ils font partie de la communauté », fait valoir Tanya Tamilio.
Le Collège Boréal et le YMCA seront mis à contribution pour promouvoir auprès de leurs clientèles respectives cette opportunité de nouer des liens avec des résidents de longue date dans la région.
Pour compléter l’éventail d’activités pour aînés, le Centre entend offrir de la formation pour contrer l’abus et la fraude ciblant les personnes âgées. Celles-ci pourront aussi suivre une formation en santé mentale afin d’être capables de déceler, chez soi et chez les autres, les symptômes d’un problème de dépendance, de déclin cognitif, de dépression, etc.
Un atelier sera aussi offert aux jeunes pour les sensibiliser aux besoins des personnes âgées.
Depuis le début de la crise sanitaire, l’équipe du CCFS n’a pas chômé pour offrir aux francophones de tous âges et de toutes conditions des activités qui, la plupart du temps, se déroulaient en format virtuel.
Cela dit, comme bon nombre d’organismes, le Centre a constaté une baisse importante de l’achalandage en ligne. Après l’enthousiasme et la curiosité des premiers mois, une lassitude semble s’être installée à l’endroit de cette surabondance de rencontres Zoom et de spectacles et conférences en Facebook Live.
C’est pourquoi le CCFS a récemment fait appel au Centre de leadership et d’évaluation pour étudier en détail les raisons de cet essoufflement de la popularité du virtuel et surtout pour y offrir des solutions. Cette précaution s’avérera des plus utiles tant et aussi longtemps que les restrictions sanitaires demeureront en place.
PHOTO – Le Centre communautaire francophone de Sarnia