La francophonie, dans le Sud-Ouest, ne se limite pas qu’aux grands centres. Claudette Léger, une résidente d’Exeter, fait des pieds et des mains pour que, faute de francophones, certaines régions n’en soient pas moins francophiles. Sa dernière activité en date est une présentation donnée à Grand Bend, une localité au nord-est de Sarnia.
Ce sont les membres de Partners in Learning qui ont assisté à cette causerie. La raison d’être de cet organisme est d’offrir aux aînés des occasions de partager leurs connaissances. Mme Léger, étant elle-même membre de cette association, a donc saisi le prétexte de la Journée internationale de la Francophonie pour parler du fait français d’ici et d’ailleurs devant ce public anglophone.
C’est d’abord en dressant un portrait général de l’Organisation internationale de la Francophonie que Claudette Léger a abordé le sujet. Le français mérite amplement son titre de langue internationale comme elle l’a démontré, statistiques à l’appui, pour en illustrer l’importance sur les cinq continents. Dans le même ordre d’idée, Mme Léger s’est livrée à une analyse des données sur la présence des francophones dans chacune des provinces du Canada. Pour aller au-delà des chiffres, la présentation s’est ensuite axée sur les cultures ayant le français en partage. Mme Léger a ainsi montré et décrit le symbolisme des drapeaux représentant les communautés francophones des diverses provinces.
C’est en musique et en profitant des plaisirs de la table que l’activité s’est terminée. En effet, pendant que des chansons d’artistes québécois, franco-canadiens et étrangers étaient diffusées dans la salle, Claudette Léger a fait profiter son auditoire de ses talents de cuisinière. Tourtières, cretons, fèves au lard, tarte au sirop d’érable, pets de soeur et sucre à la crème représentaient la cuisine du terroir canadien-français tandis que le fromage, le pain baguette, les croissants, le café au lait, etc., illustraient davantage le côté européen de la francophonie dont les Anglo-Saxons sont friands.
Ceux-ci ne sont pas insensibles non plus aux charmes de la civilisation française en Amérique et Claudette Léger s’est fait un plaisir de leur enseigner les paroles de la chanson de Gilles Vigneault Gens du pays et de leur en expliquer la signification. Son auditoire s’est plu à la fredonner à son tour et cette oeuvre magnifique s’est ainsi taillée une place dans le coeur de résidents de cette petite communauté au bord du lac Huron.
Cette activité a permis à ses participants de découvrir une facette de leur pays dont ils n’avaient jusque-là que peu entendue parler. Il n’en tient donc qu’aux autres francophones à prendre en exemple Claudette Léger et à faire connaître leur culture pour le plus grand plaisir de tous.
PHOTO : Le public de Grand Bend