L’engouement pour la compétition Épelle-moi Canada ne se dément pas. L’événement n’en est qu’à sa deuxième année d’existence mais l’organisation fonctionne déjà à plein régime. Dans la région de London, 106 élèves des écoles Saint-Jean-de-Brébeuf, Frère-André, Marie-Curie, Monseigneur-Bruyère, Sainte-Jeanne-d’Arc, La Pommeraie, Sainte-Marguerite-Bourgeoys et Lester B. Pearson School for the Arts s’y sont inscrits et le concours régional a eu lieu le 3 mars dernier.
Pour avoir lieu, Épelle-moi Canada demande beaucoup d’énergie et de dévouement d’un grand nombre de bénévoles. À London, la cheville ouvrière de la compétition est Guilène Fotso. Elle était appuyée dans ses tâches par un comité et, la journée même du concours, par plusieurs membres de la communauté qui ont contribué de diverses façons à en assurer le succès.
Car succès il y a eu. Bien sûr, on peut jauger un événement par l’intérêt qu’il suscite et par les performances étonnantes qu’il met en lumière. En cela, Épelle-moi Canada n’a pas déçu. Mais il y a aussi une face plus discrète à cette compétition et qu’il vaut la peine de souligner : celle des efforts investis par tous les jeunes, quels que soit leur résultat, et la persévérance qu’ils ont démontrée en s’engageant dans cette aventure. Mme Fotso et ses collaborateurs ont d’ailleurs souligné ce fait à plusieurs reprises devant l’assistance rassemblée pour la compétition.
Les participants étaient divisés en trois catégories : le cycle primaire pour les élèves de 6 à 8 ans, le cycle moyen pour ceux âgés de 9 à 11 ans et le cycle intermédiaire pour les jeunes de 12 à 14 ans. En gros, dans chaque cycle, la compétition se déroule par rondes successives au cours desquelles sont éliminés les élèves qui ne parviennent pas à épeler correctement le mot qui leur est soumis.
À la fin, lorsque des participants font durer le suspense, les juges leur soumettent des mots « mystères » qui ne font pas partie de la liste qui devait être mémorisée. Le cycle intermédiaire s’est ainsi buté à des mots tels que « paletot », « obligeamment », « spécificité », etc. Les deux derniers jeunes se sont mesurés à des termes autrement plus corsés tels que « butyreux », « lactescent », « massicot » et ainsi de suite. À ce stade, les élèves épellent un peu au hasard et même les adultes de l’assistance, qui ne pouvaient s’empêcher de réfléchir à ce que devait être la bonne réponse, déclaraient forfait plus souvent qu’autrement.
Parlant des adultes, avant que n’aient lieu la remise des prix, Guilène Fotso s’est amusée à en sélectionner sept qu’elle a soumis à une mini-compétition. L’honneur est sauf, tout le monde ayant épelé correctement mais non sans quelques sueurs froides!
Pour remettre les prix aux jeunes participants, les organisateurs du concours avaient fait appel au député Peter Fragiskatos qui a adressé quelques mots en français à l’assistance, question de féliciter les gagnants et de rappeler l’importance du bilinguisme. Puis, les trophées, assortis d’un montant d’argent, ont été remis aux gagnants : Sacha Lexima (primaire), Sarah-Mary Abado (moyen) et Liam Freeman (intermédiaire). Dans chaque cycle, une médaille a aussi été donnée aux dix premiers au classement.
L’édition 2018 de la compétition a connu un développement significatif. « J’ai eu plus de candidats cette année, ce qui démontre plus d’intérêt pour le programme. J’ai eu aussi beaucoup de dons : la communauté répond positivement », mentionne Guilène Fotso. Au chapitre des commanditaires, ceux-ci ont permis que des sacs contenant chacun pour 50 $ en cadeaux soient offerts aux participants.
Les finales d’Épelle-moi Canada se tiendront le 6 mai prochain à Toronto. Bonne chance à tous!
PHOTO : Les participants, le jury et l’assistance écoutent Rita Giroux-Patience, une des organisatrices, expliquer le déroulement de la compétition.