De nouvelles expositions ont pris l’affiche au Musée de London au cours des dernières semaines. Au menu : une exploration des mœurs et du quotidien des générations qui ont précédé et une réflexion de femmes artistes sur comment se créent significations et représentations dans un contexte social.

Jusqu’au 29 avril, dans Guilty Pleasures and Bad Habits, le visiteur a l’occasion de voir maints artéfacts portant sur la consommation d’alcool, de tabac, de café et autres. À la fois partie intégrante de l’économie, des habitudes individuelles et des relations sociales, objets de plaisir et de controverses, ces produits de consommation sont omniprésents depuis fort longtemps et se sont adaptés au gré des époques.

Ainsi, les fumeurs de pipe sont devenus une rareté, éclipsés depuis belle lurette par les fumeurs de cigarettes. Entre les deux, le cigare a connu son heure de gloire de 1880 à 1930, en partie dû à son prix de vente qui était à ce moment-là abordable pour l’homme du commun.

En ce qui concerne l’alcool, nul doute que London entretient une relation privilégiée avec la bière : après tout, la brasserie Labatt y fut fondée en 1847 et a marqué l’histoire de la ville de plusieurs façons en plus d’y être un employeur des plus importants.

Quant à la caféine, elle se décline en plusieurs produits, le thé et le chocolat côtoyant le plus célèbre de tous, le café. Celui-ci est souvent consommé en quantité industrielle par nombre de travailleurs car elle est loin l’époque où le consommateur achetait des grains de café encore verts qu’il devait rôtir lui-même!

L’exposition Women’s Lives in Canada se penche jusqu’au 6 mai sur un sujet plus sérieux : l’évolution de la situation des femmes de 1875 à 2000. S’attardant tantôt à des personnalités locales, tantôt à des traits de société, l’information présentée et les photos et objets qui la représentent font état des changements sociaux qui se sont produits sur cinq générations.

Ainsi, de nombreuses statistiques sont présentées sur la place des femmes sur le marché du travail ou sur leur vie familiale. Les faits exposés trouvent une expression plus vivante dans les photos qui illustrent des bribes de la vie d’antan, à l’usine, au bureau et à la maison.

Avec Embodiment, en montre jusqu’au 1er avril, le musée renoue avec sa vocation de diffuseur des arts et là aussi les femmes sont à l’honneur. Il s’agit en effet d’oeuvres de Canadiennes qui, par leurs créations, s’interrogent sur la façon dont la société structure les interprétations de ce qui la compose. L’exposition focalise surtout sur les représentations de la femme.

Par la peinture, la photographie, la vidéo, le dessin, etc., les artistes débroussaillent les a priori quant aux thèmes de l’identité et des attributs associés à l’univers féminin. Les oeuvres présentées sont toutes conceptuelles, destinées à orienter le visiteur sur des pistes de réflexion tout en l’interrogeant sur sa propre expérience.

Voilà donc bien des sujets susceptibles d’alimenter les conversations

 

PHOTO: Des visiteurs examinent quelques objets d’antan dans l’exposition Guilty Pleasures and Bad Habits