Le 12 septembre dernier, des Catholiques francophones originaires d’un peu partout dans le diocèse de London, mais principalement de Sarnia, convergeaient vers le hameau de Merlin, dans la municipalité de Chatham-Kent. Leur destination : l’église Notre-Dame-du-Rosaire, un sanctuaire marial très apprécié dans la région.

Une journée de dévotion en français y est organisée chaque année et, à l’invitation des prêtres administrateurs du site, c’est la paroisse Saint-Thomas-d’Aquin qui a mis sur pied l’édition 2015 de ce pèlerinage. Une équipe formée du père Kathemo Mukucha et de quatre bénévoles, Maryse Mankarios, Doreen Paquette, Denise Charron et Janet Laplante, a donc planifié et publicisé la tenue de cette activité. Les autres paroisses francophones du diocèse ont également apporté leur concours à son organisation en faisant connaître à leurs fidèles la tenue prochaine de ce grand rassemblement placé sous le signe de la foi.

Le succès du pèlerinage s’est d’abord mesuré à l’aune de la participation populaire. Plus de 100 personnes, dont une cinquantaine de Sarnia, ont fait le voyage jusqu’à Merlin. Du groupe lié à la paroisse Saint-Thomas-d’Aquin, environ 30 sont arrivés ensemble en autobus, les autres ayant choisi d’utiliser leur voiture. La journée était très bien organisée, tant en terme de gestion de l’horaire que des petites attentions portées aux pèlerins. Café, eau et pâtisseries étaient ainsi servis aux participants au cours de l’activité. Ces derniers n’avaient à la fin que de bons mots pour décrire leur expérience et l’encadrement du pèlerinage.

En quoi consistait la journée? Pour y répondre, il faut d’abord savoir ce qui distingue les lieux où se sont rendus les pèlerins. On trouve dans le sanctuaire un jardin conçu pour s’harmoniser avec la récitation du rosaire, c’est-à-dire incluant, dispersées le long d’un sentier, des stations consacrées à chacun des Mystères. Ce n’est cependant là qu’une des facettes de ce grand parc qui recèle trois autres sentiers thématiques. Dans l’un, ce sont 85 saints des quatre coins de la planète et de toutes les époques qui sont honorés. Dans un autre, le fidèle peut méditer sur les dogmes se rapportant à la Sainte Vierge et à ses apparitions. C’est finalement un chemin de croix, menant à un Calvaire, que les catholiques peuvent emprunter. Les statuettes et monuments, que le visiteur trouve en grand nombre et à intervalle régulier sur son parcours, font de ce grand boisé une véritable chapelle extérieure.

Puisque la nature est une composante centrale de l’aménagement du sanctuaire, c’est d’abord par une messe en plein air, à laquelle la chorale de la paroisse Saint-Thomas-d’Aquin a apporté son concours, que le groupe de francophones a entamé son pèlerinage. Après le dîner et un temps libre consacré à la confession et aux méditations personnelles, les pèlerins ont récité le chapelet en empruntant le sentier consacré aux saints. Un moment d’adoration du Saint Sacrement a ensuite précédé la dernière étape de ce voyage spirituel, soit un chapelet de la Divine Miséricorde avec accompagnement musical. Puis, aux environ de 15 h 30, les pèlerins ont quitté le sanctuaire pour regagner leur foyer, emportant avec eux le souvenir d’un endroit qui les aura fortifié dans leur foi.

Seul lieu de culte catholique de langue française dans la région de Sarnia-Lambton et rouage important de la vie communautaire locale, la paroisse Saint-Thomas-d’Aquin est présentement l’objet de diverses initiatives pour en assurer la pérennité. Une vente de garage aura ainsi lieu les 26 et 27 septembre et un tirage, pour lequel les billets sont actuellement en vente, le 16 novembre. Grâce à l’appui des fidèles, la paroisse pourra continuer à soutenir la vie chrétienne des francophones avec une originalité et un dévouement dont ce pèlerinage à Merlin en est un bon exemple.

Photo: L’équipe pastorale