Un des baraquements Wolseley, un groupe d’édifices historiques qui ont récemment fait la manchette à London à propos de leur possible démolition, pourrait être rescapé sous peu et se voir conférer une nouvelle utilité. C’est que la légion Duchess of Kent Br. 263 envisage d’y établir ses quartiers après la vente de ce qui fut son édifice pendant près de 45 ans.

L’organisme est affilié avec la Légion royale canadienne et partage sa mission de base qui est de servir les retraités des Forces armées. Le Duchess of Kent, fondé par des vétérans de la Première Guerre mondiale et qui cumule aujourd’hui 81 ans d’histoire, n’a plus les moyens de payer les frais liés à ses locaux sur la rue Hill. L’édifice, imposant par sa taille mais qui ne brille ni pas son esthétisme ni par l’éclat de son passé, est devenu trop coûteux pour la Légion dont le nombre de membres est sur le déclin et dont les finances souffrent toujours d’un vol commis au début des années 2000. Il se pourrait cependant que l’organisme, toujours désireux d’offrir un lieu de rassemblement pour les vétérans et d’accueillir la tenue d’évènements privés ou communautaires, puisse se relocaliser dans l’ancien mess des officiers de la base militaire de London.

La légion Duchess of Kent a reçu dans ce dossier l’entier soutien de la députée fédérale de London-Fanshawe, Irene Mathyssen, qui a interpellé le ministère de la Défense et celui des Anciens combattants à ce propos. Mme Mathyssen n’est pas une ancienne militaire mais est membre de la légion, dont les critères d’admission sont assez larges. Le bâtiment convoité comprend une cuisine, une salle de banquet, un bar, une salle de jeux et un salon avec foyer. Les commodités recherchées par la légion pour desservir ses membres et sa clientèle se trouvent donc déjà sur place. Les rénovations qui ont été faites au cours des sept dernières années ont coûté approximativement 40 000 $ selon une estimation du Département de la Défense nationale, alors que la démolition coûterait 20 000 $. Considérant combien il serait illogique, surtout dans une perspective de long terme, de sacrifier ainsi un édifice fraîchement retapé, le conseil d’administration de la légion suggère plutôt au gouvernement de lui donner un nouvel usage. 

C’est ainsi que cet ancien mess avec une longue histoire derrière lui pourrait devenir le lieu de rassemblement de la légion Duchess of Kent si Ottawa accepte de changer ses plans. Vendre le bâtiment à l’organisme à un prix symbolique serait la moindre des choses puisque le gouvernement économiserait les frais de démolition. Le dossier demeure à suivre.

Photo: L’ancien édifice de la légion Duchess of Kent coûtait à l’organisme 50 000 $ par année en maintenance.