Ils doivent se sentir bien dépourvus ceux qui, à l’heure actuelle, n’ont pas de connexion internet à domicile. À moins d’être retraité, il est presque indispensable, en ces temps de confinement, d’avoir accès à ce mince contact avec le reste de la société. En tout cas, les étudiants universitaires ne peuvent guère s’en passer s’ils veulent poursuivre leur formation et cette situation pourrait se poursuivre plus longtemps que prévu.
À l’Université Western, cette perspective n’effraie guère. La transition vers un enseignement en ligne, en mars, s’est très bien passée et les inscriptions à la présente session d’été (également en ligne) ont même été en hausse par rapport à l’an dernier.
Le président et vice-chancelier de l’université, Alan Shepard, dans un message à l’adresse du personnel, a récemment souligné le mérite des employés qui, dans des circonstances parfois difficiles, n’en ont pas moins livré la marchandise : « Ce que nous avons accompli ensemble en aussi peu de temps a été rien de moins que remarquable. Impressionnant. Les membres des facultés et les doctorants supervisent les examens en ligne et se préparent efficacement à offrir des cours en ligne en septembre si cela s’avère nécessaire ».
M. Shepard n’a pas manqué non plus de rappeler le rôle de l’Université Western en ce qui a trait aux défis que la planète se doit de relever : « Les recherches liées ou non à la COVID continuent : le monde a besoin de nos recherches et de nos solutions ».
Si le pire devait se confirmer, aucun cours de la session d’automne ne serait affecté par la pandémie. En cas de confinement prolongé, les cours se poursuivront par l’entremise du web comme c’est le cas présentement. À moins d’instructions contraires du gouvernement, les frais d’inscription devraient cependant demeurer les mêmes.
L’Université Western, en tant qu’institution, n’a pas eu non plus à procéder à des licenciements massifs : au contraire, les professeurs sont même plus entourés qu’ils ne l’étaient puisque la gestion des plateformes web d’enseignement requiert la participation de spécialistes du domaine.
Comme le reste de la société, l’université ne peut faire autrement que d’attendre les autorisations du gouvernement provincial avant de décider quoi que ce soit. Toutes les possibilités sont prises en compte. Une combinaison d’enseignement en ligne et en petits groupes en personne n’est pas exclue si cela s’avère possible.
En cela comme pour le reste, la balle est dans le camp du gouvernement.
PHOTO (Archives : L’Action) : L’Université Western, à London, s’est si bien adaptée au confinement qu’il lui serait facile de continuer à offrir ses cours en ligne si cela est nécessaire.