Après avoir lancé officiellement le premier concours national francophone d’épellation, Épelle-moi Canada (EMC), le 2 octobre dernier à Toronto, les organisateurs conviaient la population de Windsor à une séance d’information au Collège Boréal.
Ainsi, le 12 janvier dernier, une quarantaine de personnes, adultes et enfants, écoutaient attentivement le but, le déroulement et les modalités du programme.
La fondatrice de l’édition francophone, la version francophone de Spelling Bee of Canada, Dorine Tcheumeleu, explique : « L’activité veut rejoindre tous les jeunes canadiens de 6 à 14 ans qui parlent français pour leur faire vivre une expérience unique en français afin de hisser plus haut l’héritage culturel francophone ».
Au printemps, les joutes d’épellation, très populaires depuis une trentaine d’années du côté anglophone, se dérouleront dans plusieurs régions de la province, en Alberta et au Québec.
Pour la première édition du concours national, Mme Tcheumeleu promet une expérience enrichissante pour les jeunes. Le concours permettra d’acquérir une meilleure habileté en orthographe, certes, mais aussi une ferme confiance en soi et une facilité de communiquer publiquement, assure-t-elle. « On a besoin de ça! L’éducation est la base de tout et ça passe par les mots », souligne de façon convaincante l’enseignante à l’élémentaire.
Les participants inscrits auront un logiciel d’apprentissage pour se préparer. Des séances d’entraînement seront également offertes dans les écoles, les bibliothèques ou les centres communautaires, selon la région. Quoique facultatifs, ces exercices permettront « aux élèves de s’habituer à la réelle compétition et ils auront moins peur de la foule lors du grand moment », précise la fondatrice d’Épelle-moi Canada.
Le papillon blanc et orange est l’emblème du concours; le blanc pour la pureté, l’innocence face à la nouveauté et l’orange symbolisant l’intelligence. « Le but est de permettre aux jeunes d’explorer et de vivre une expérience riche en s’envolant comme des papillons, confiant envers la langue française », explique-t-elle.
Cette passionnée de la langue affirme que « le français, ce n’est pas juste à l’école. On veut que les enfants soient fiers et s’impliquent en français en dehors de l’école ».
Les inscriptions se poursuivent jusqu’au 31 janvier alors que les compétitions régionales auront lieu du 24 mars au 9 avril.
À London, ce sera le 8 avril prochain que se dérouleront les compétitions alors que le premier championnat national d’EMC aura lieu le 7 mai, à Toronto.
Marie-Ève Boudreault