Le 26 avril 2010, la députation réunie à Queen’s Park votait à l’unanimité en faveur de la création du Jour des Franco-Ontariens. Le 25 septembre devenait ainsi, de façon officielle, une date phare au calendrier socioculturel des communautés francophones de la province. Pour l’ensemble de la population, il s’agit d’un rappel des luttes politiques qu’a menées cette minorité linguistique et de la place qu’elle continue d’occuper en Ontario.
Cette date n’a pas été choisie au hasard et, au contraire, coïncide avec une grande première qui, aujourd’hui, est devenue un puissant symbole de ralliement. C’est en effet le 25 septembre 1975, à Sudbury, qu’était hissé le drapeau franco-ontarien. C’est à l’Université Laurentienne, en présence d’étudiants et des créateurs de cet étendard, dont le professeur d’histoire Gaétan Gervais, que les couleurs vert et blanc ont donc été pour la première fois associées aux Franco-Ontariens.
Le 21 juin 2001, le gouvernement de l’Ontario reconnaissait officiellement ce drapeau comme symbole de la minorité francophone.
Partout dans la province, les communautés grandes et petites organisent, à la fin du mois de septembre, une cérémonie rappelant ce geste historique posé à Sudbury il y a 41 ans. Sur le territoire de L’Action, London, Sarnia, Woodstock et Owen Sound seront de la partie. Les écoles jouent un rôle considérable dans le déroulement de ces festivités et, de plus en plus, les élus y participent aussi, preuve de la reconnaissance qu’ont acquis les centaines de milliers de locuteurs du français de l’Ontario.
2016, c’est également le 30e anniversaire de la Loi sur les services en français. Une fois de plus, le Jour des Franco-Ontariens sera une occasion de méditer sur le volet politique de cette fête et sur l’héritage social, législatif et institutionnel des luttes menées par des générations de francophones.
Ceux qui bénéficient aujourd’hui de ces avancées sont donc invités à témoigner de leur reconnaissance et de leur attachement au français. À cet effet, le Jour des Franco-Ontariens constitue l’occasion par excellence de se réunir et de célébrer ce qui rassemble ceux qui ont la langue française en partage.
Philippe Thivierge