Maintenant que les élèves ont repris le chemin de l’école et que tout le monde tourne peu à peu la page sur les vacances et l’été 2016, une question ne manquera pas de traverser l’esprit de chacun : comment sera l’hiver qui approche? À plusieurs mois de distance, les prévisions ne peuvent être qu’hasardeuses mais les grandes tendances peuvent néanmoins être décelées par les spécialistes de la météo.

Températures sous les normales de saison pour les Grands Lacs

Ainsi, le célèbre Old Farmer’s Almanac, qui compile les données météorologiques et en tire des prévisions depuis 1792, prévoit pour la région des Grands Lacs un hiver dont les températures seront sous les normales de saison. En ce qui concerne les précipitations, tout l’Ontario et le nord-est des États-Unis devraient voir s’accumuler davantage de neige que ce qui est normalement attendu.

Un automne plutôt doux
The Old Farmer’s Almanac, qui se réclame d’un taux d’exactitude dans ses prévisions de 80 %, prévoit cependant un automne plutôt agréable, les précipitations devant être égales ou inférieures à la normale tandis que la température demeurera relativement douce.
Même son de cloche du côté d’Environnement Canada qui prévoit que les mois de septembre, octobre et novembre seront, dans le sud de l’Ontario, d’une température égale ou supérieure à la normale. En ce qui concerne les précipitations, l’institution fédérale ne prévoit néanmoins aucune différence significative avec l’année dernière.

Des phénomènes météorologiques à surveiller
Quant à la température des mois de décembre, janvier et février, Environnement Canada évalue cependant qu’elle devrait être supérieure à la normale, même si cette probabilité est assez faible, surtout dans le sud de la province.
Comment expliquer ces différences? Sans doute par l’approche utilisée par chacun. The Old Farmer’s Almanac se base sur les cycles solaires (taches noires, éruptions, etc.) avec pour hypothèse qu’ils influencent la météo. Aussitôt que l’activité solaire probable peut être déterminée pour les prochains mois, il suffit de vérifier quelle a été la météo correspondant aux cycles analogues dans le passé. Environnement Canada se base plutôt sur les données d’une période de 30 ans (1981-2010) et de nombreux modèles d’analyse dont les résultats sont intégrés en une seule prévision.

Deux facteurs pourraient influencer la météo au cours des prochains mois : le développement de La Niña, un phénomène qui suit souvent l’El Niño et entraîne des effets contraires, soit un refroidissement de la température, et la présence d’une masse d’eau plus chaude que la normale en bordure de la Colombie-Britannique et de l’Alaska qui devrait tempérer La Niña. Ces deux phénomènes, l’El Niño et La Niña, sont causés par des variations de la température de l’eau dans l’océan
Pacifique.
Quoi qu’il en soit, chaleur ou froidure, temps sec ou humide, nul ne devrait s’en faire outre mesure avec la météo que l’on ne peut de toute façon pas contrôler.

Philippe Thivierge