Pour l’écrasante majorité de la population, la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, du 17 au 23 novembre, ne signifie pas grand-chose. Mais pour un nombre croissant d’acteurs du milieu économique, cette semaine est l’occasion de réseauter et de s’informer sur ce qui les touche de près.
Quelques activités ont été organisées à London. L’une s’adressait même spécifiquement aux francophones : au Collège Boréal, le mercredi 20 novembre, une présentation sur l’entrepreneuriat tant privé que social a permis d’en démystifier les grandes lignes. Animée par Fairouze Touni et Clément Panzavolta, respectivement de la Société économique de l’Ontario et du Conseil de la coopération de l’Ontario, l’activité a permis à ses participants d’avoir une meilleure idée des atouts indispensables pour se lancer en affaires. Traits de personnalité nécessaires à la réussite, importance d’une idée commerciale qui se distingue et d’une étude de marché, préparation d’un plan d’affaires pour l’obtention d’un prêt bancaire, etc. : la base a été abordée au cours des trois heures qu’a duré la rencontre.
Le lendemain, c’est un événement d’un tout autre genre qui attendait francophones comme anglophones. Plusieurs entités de développement économique s’étaient jointes pour mettre sur pied #LondonCAN Exchange : le Small Business Centre, le Pillar Nonprofit Network, le London Economic Development Corporation, etc. Comme le précise Christina Fox, chef de la direction de TechAlliance, tous ces groupes sont essentiels, chacun à sa façon, puisqu’ils s’occupent de clientèles tant soit peu différentes.
C’était la première fois qu’une activité telle que #LondonCAN Exchange était organisée. « La Semaine mondiale de l’entrepreneuriat a pour vocation d’inciter le plus grand nombre de personnes à exploiter leur esprit d’initiative et d’innovation au moyen d’activités locales, nationales et internationales. Aujourd’hui, nous voulons que cet événement soit une occasion d’échanges, pouvoir se connecter, développer vos réseaux respectifs et créer des liens de collaboration et de partenariats pour travailler ensemble », a expliqué Fairouze Touni.
Devant une audience composée largement d’entrepreneurs et d’employés du secteur du développement économique, un panel de discussion a réuni trois figures de proue de Start.ca : Peter Rocca, directeur général, Angela Zehr, directrice des ressources humaines, et Michael Noble, directeur des ventes. L’entreprise Start.ca, née à London en 1995, est un fournisseur d’internet haute-vitesse et de services de téléphone et de télévision numérique. Il s’agit aussi d’un exemple frappant de réussite.
Les trois collègues ont raconté avoir été très prudents au début et que la croissance de l’entreprise est devenue significative dans les cinq ou sept dernières années. Être à l’écoute de ce que désirent les consommateurs et savoir être proactif en ce qui regarde les besoins mêmes de l’entreprise sont des clés du succès.
La relation de Start.ca avec London est excellente : il s’agit d’un marché parfait en termes de population et de densité pour permettre à une entreprise de taille moyenne d’y évoluer avec aisance. Malgré la forte compétitivité de ce secteur, la rétention de la clientèle est très bonne et Start.ca possède présentement 8,5 % du marché dans la ville. La symbiose entre l’entreprise et London se voit également dans son marketing de recrutement d’employés et dans sa bonne relation avec le Collège Fanshawe et l’Université Western.
Après le panel, le public était invité à entendre sept entrepreneurs présenter leur parcours en quelques mots. L’ensemble des participants ont ensuite passé le reste de la soirée à socialiser.
PHOTO : Panel de discussion avec les têtes dirigeantes de Start.ca