Alexia Grousson

La Journée de sensibilisation à la drépanocytose, tenue récemment à London, a rassemblé une soixantaine de participants issus des communautés francophones ethnoculturelles. L’objectif : mieux faire connaître cette maladie génétique du sang encore trop peu comprise du grand public.

Aussi appelée anémie falciforme, la drépanocytose modifie la forme des globules rouges, qui deviennent rigides et en forme de faucille. Cette déformation nuit à leur capacité à transporter l’oxygène dans le corps, provoquant des douleurs intenses, des infections fréquentes, des complications aux organes et une qualité de vie réduite. Cette maladie touche principalement les personnes d’origines africaine, caribéenne, sud-asiatique et moyenne-orientale.

À London, c’est le Groupe de sensibilisation à l’anémie falciforme de l’Ontario, en partenariat avec plusieurs organismes locaux tels que le Carrefour communautaire francophone de London, Accès Franco-Santé London, l’Association canadienne pour la santé mentale – Thames Valley (services en dépendance et santé mentale), le Collège Boréal et l’Entité 1, qui a organisé l’événement.

Une soixantaine de personnes, issues principalement des communautés francophones ethnoculturelles, désireuses de mieux comprendre cette maladie peu connue, mais de plus en plus présente dans ces communautés, y ont participé. Les discussions ont mis en lumière les défis particuliers auxquels sont confrontées les victimes de la drépanocytose, non seulement sur le plan médical, mais aussi en matière de stigmatisation et d’isolement social.

Le manque de compréhension autour de cette maladie, alimenté par des idées fausses et des tabous culturels, aggrave souvent la souffrance des malades. Il est donc crucial de sensibiliser le public afin d’en améliorer la détection précoce, ce qui permettrait de commencer les traitements plus tôt et de prévenir certaines complications graves.

De plus, en exposant la réalité vécue par les personnes qui en sont touchées, cette Journée vise à promouvoir leur inclusion et à combattre les préjugés. Les personnes atteintes de la drépanocytose sont trop souvent confrontées à des jugements erronés qui peuvent nuire à leur bien-être psychologique et à leur accès aux soins adéquats.

En conclusion, cette Journée de sensibilisation représente un moment clé pour briser le silence autour de cette maladie et sensibiliser le public aux réalités qu’elle engendre. Le dépistage précoce, la sensibilisation et la réduction des stigmas peuvent changer des vies, en permettant aux malades de bénéficier d’un meilleur accompagnement médical et d’une meilleure qualité de vie.

Photo (Crédit : Entité1) : Une soixantaine de personnes ont participé à la rencontre.