Le gouvernement canadien a annoncé l’ajout de trois nouvelles communautés francophones accueillantes en Ontario, renforçant ainsi l’intégration des nouveaux arrivants. Cette initiative vise à soutenir la vitalité des communautés franco-ontariennes en offrant les ressources nécessaires pour favoriser leur épanouissement et leur contribution à la société.

Christiane Beaupré

IJL Réseau.Presse – L’Action de London-Sarnia

Le 14 août, le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, a annoncé l’ajout de 10 nouvelles communautés francophones accueillantes (CFA) à travers le Canada. Parmi ces communautés, Cornwall, le district de Cochrane et London en Ontario ont été sélectionnés. Les autres CFA sont situées en Colombie-Britannique, au Manitoba, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement pour revitaliser les communautés francophones en milieu minoritaire tout en répondant à des besoins économiques particuliers, notamment en matière de main-d’œuvre qualifiée. Le ministre Miller a souligné l’importance de ces nouvelles désignations, affirmant que la promotion du français reste une priorité. Selon lui, l’accueil des immigrants francophones, accompagné d’un soutien approprié pour leur intégration, permet de revitaliser ces communautés tout en répondant aux défis économiques.

Le Congrès mondial acadien, en Nouvelle-Écosse, a servi de cadre à cette annonce. Cet événement, qui rassemble des Acadiens du monde entier, met en avant l’importance de la langue française et du patrimoine culturel acadien au Canada. Le choix de ce congrès pour faire cette annonce montre l’engagement du gouvernement envers les communautés francophones en situation minoritaire.

La sélection des nouvelles CFA a été le fruit d’un processus de concertation mené par les Réseaux en immigration francophone et l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick, avec le soutien de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada.

Les critères de sélection des CFA sont exigeants : les communautés doivent avoir une présence francophone active, offrir des services en français et être prêtes à créer un environnement inclusif pour les nouveaux arrivants. L’engagement communautaire et la disponibilité de partenariats locaux solides sont également essentiels pour assurer le succès de l’intégration des immigrants.

En Ontario, les nouvelles CFA de Cornwall, du district de Cochrane et de London s’ajoutent aux trois communautés francophones accueillantes déjà existantes : Hamilton, Hawkesbury et Sudbury. Fabien Hébert, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), s’est félicité de cette initiative, insistant sur « l’importance de l’intégration des nouveaux arrivants pour renforcer la vitalité de la communauté franco-ontarienne ».

Selon lui, l’identification de ces communautés aux immigrants facilitera leur établissement et renforcera la vitalité francophone dans la province. Il a toutefois souligné que pour atteindre ces objectifs, un soutien financier du fédéral est nécessaire. 

M. Hébert a également évoqué la possibilité que d’autres communautés en Ontario puissent être désignées comme CFA à l’avenir, soulignant que plusieurs centres en province sont déjà des « points chauds » pour l’immigration francophone. Bien qu’il n’y ait pas de cible spécifique pour le nombre de CFA, il a insisté sur « l’importance d’encourager les communautés prêtes à accueillir les nouveaux arrivants ».

Un impact positif pour London

Dans le Sud-Ouest ontarien, la désignation de London comme CFA a été particulièrement bien accueillie. Le Carrefour communautaire francophone de London (CCFL), en collaboration avec le Réseau en immigration francophone du Centre-Sud-Ouest (RIFCSO), a joué un rôle clé dans l’élaboration du projet et la soumission de la demande.

Paul Levac, président du CCFL, a indiqué que cette désignation « apporterait des avantages économiques importants à la ville et contribuerait à résoudre la pénurie de main-d’œuvre francophone ». Il a également noté que London, avec ses nombreuses communautés diverses ayant déjà fait l’expérience de l’immigration, est bien placée pour accueillir les nouveaux arrivants.

Alain Dobi, directeur du RIFCSO, a également exprimé sa satisfaction, affirmant que son organisme « s’engageait à collaborer étroitement avec les partenaires locaux pour mettre en œuvre les directives du programme et assurer leur succès ».

Avec ces ajouts, le Canada compte désormais 24 communautés francophones accueillantes. Ces initiatives renforcent l’engagement du pays envers la promotion du français et l’intégration des nouveaux arrivants, tout en jouant un rôle crucial dans le développement économique et social du Canada.

En continuant à soutenir ces programmes, le Canada se positionne comme un modèle de coexistence harmonieuse entre ses deux langues officielles, offrant aux immigrants francophones les moyens de s’intégrer pleinement et de contribuer activement à la société canadienne.

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BP Les communautés francophones de London se retrouvent aux activités du CCFL.