Le Réseau de soutien à l’immigration francophone a mis sur pied, à l’intention des étudiants internationaux de langue française de l’Université Western, une deuxième édition de son forum des services francophones.
Tenue, le 24 novembre dernier, dans le cadre de la Semaine internationale de l’Université Western, l’activité a permis de lever le voile sur les réalités vécues par ces étudiants venus d’ailleurs et de leur montrer les diverses facettes de la francophonie de London.
Plusieurs organismes disposaient en effet de représentants à l’activité pour nouer des contacts avec ces clients, bénévoles ou employés potentiels. Tous ont eu l’occasion de s’adresser au public après un mot de bienvenue de Christelle Desforges, agente de projet au Réseau, et Marilyn Randall, professeure au département d’études françaises, qui ont profité de leur passage au micro pour expliquer la nature et les objectifs de l’évènement.
C’est d’abord à un étudiant de Western, Serge Agnessan, que les organisateurs de l’activité ont donné la parole. M. Agnessan a présenté l’« Atelier des cinéphiles », une projection de longs métrages francophones avec sous-titres anglais qui, les 2e et 4e jeudis du mois, réunit des amateurs de bons films et des francophiles. Les gens sont invités à suggérer des œuvres pour ces rendez-vous cinématographiques qui se tiennent au local 2R 09 de l’édifice des Arts et Humanités.
Mario Longtin, professeur, s’est quant à lui attardé sur les pièces de théâtre produites par la troupe L’On Donne. C’est dans la salle McManus du Grand Theatre que les pièces sont présentées, ce qui permet de rejoindre la communauté dont plusieurs anglophones. La prochaine œuvre à être mise en scène sera Le Voyage de monsieur Perrichon, une comédie du XIXe siècle.
Côté organisme, Perpétue Nitunga, de l’ACFO London-Sarnia, fut la première à s’adresser à l’assistance. Mme Nitunga a fait état du programme d’aide à l’établissement, des ateliers d’intégration, du soutien à la recherche d’emploi, etc., et des diverses catégories de gens admissibles aux services de l’ACFO. Puis, Dominique Millette et Ibra Seck ont présenté le mandat, les activités et les services du Centre communautaire régional de London. Sports pour toute la famille, service de garde avant et après l’école, organisation de festivités pour la communauté, etc., l’organisme est des plus occupé et entend devenir un carrefour ethnoculturel répondant aux goûts et aux besoins des francophones de toutes les cultures.
Annie Bernard, du Carrefour des femmes, et Sara Salem, du Réseau-femmes, ont détaillé les champs d’action de leur organisme respectif. Accompagnement, ateliers mensuels, aide aux immigrantes, etc., bref, les deux entités sont des piliers de la lutte contre la violence faite aux femmes et, de manière générale, de l’amélioration de leur bien-être.
Noha Elsheikh, des Services de toxicomanie de Thames Valley, a quant à elle mis l’accent sur les problèmes auxquels les étudiants sont parfois confrontés. Lorsque les symptômes d’une dépendance commencent à se manifester, il ne faut pas attendre pour demander de l’aide, d’autant plus que les francophones ont accès à des spécialistes s’exprimant dans leur langue. Spéciose Mukakamanzi a fermé la marche en parlant des services d’établissement et d’employabilité du Collège Boréal.
C’est également Mme Mukakamanzi qui a fait la présentation sur le système d’immigration au Canada, une brève conférence qui a généré quelques questions et commentaires quant au système de pointage, à la façon dont les études sont prises en compte, etc. Les détails techniques étaient passablement compliqués pour beaucoup de gens.
Pour mettre un visage sur les réalités de l’immigration, deux étudiantes avaient été invitées à parler de leur vécu. Elmira Rezanavaz et Anaise Muzima ont entre autres conseillé de consulter fréquemment le site web d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour prendre bonne note des changements fréquents et impromptus de procédure. Leur témoignage a permis à plusieurs de réaliser que l’immigration n’est jamais mieux expliquée que par ceux qui en ont fait l’expérience.