Avec les confinements et restrictions qui sont successivement imposés et mis à l’arrêt, on perd la trace de ce qui est accessible et de ce qui ne l’est pas. Le Musée de London annonçait au cours des derniers jours sa réouverture et c’est ainsi que le jeudi 22 juillet, les visiteurs passaient à nouveau le seuil de l’institution pour découvrir des expositions consacrées aux arts visuels.

Si certaines sont en montre depuis quelque temps, deux en revanche sont inédites.

The Drive (1916-1917) est le titre d’une peinture de Tom Thomson, un membre du Groupe des Sept : en dépeignant l’industrie de la coupe forestière, l’œuvre donne le ton au reste de l’exposition qui porte sur la relation complexe entre les artistes, la culture canadienne et l’exploitation des matières premières.

Les paysages idylliques cèdent donc ici le pas aux paysages modelés par l’activité humaine et par une autre variable, plus politique celle-là : le changement de statut du territoire, marqué par l’effacement de la présence des Autochtones.

The Drive fera partie de la programmation du musée jusqu’au 12 septembre et comprend des oeuvres de nombreux artistes. Par contre, No Small Terror sera à l’affiche jusqu’au 10 octobre et focalise uniquement sur le parcours d’Edward Burtynsky.

En 2019, ce photographe et cinéaste ontarien a fait don au Musée de London de photographies retraçant sa carrière de 1980 à 2017. C’est encore une fois le territoire et son remodelage par l’industrie et le « progrès » qui est au coeur de cette exposition. No Small Terror, comme son nom l’indique, plonge le visiteur dans la démesure et la brutalité visuelle que la société s’inflige pour soutenir son développement matériel effréné.

Une installation sera en montre tout au long du mois d’août : Thinking of You. Des photographies de Shelley Niro y sont jumelées avec des vidéos dans le but d’explorer la signification des lieux, de l’attachement et de la relation entre les différentes communautés. Il s’agit d’une projection qui prendra place sur un mur extérieur du musée.

Qui plus est, jusqu’au 29 août, dans le hall d’entrée du musée, les visiteurs pourront voir Wanderings, une installation d’Anna Binta Diallo qui se veut une réflexion sur le croisement entre les expériences personnelles et les expériences collectives.

Le Musée de London est ouvert du jeudi au dimanche de 11 h à midi pour les personnes de 65 ans et plus et celles qui ont un problème de santé lié à leur système immunitaire. Le reste de la population est accueilli de midi à 17 h.

 

PHOTO (Crédit : Toni Hafkenscheid) – Wanderings d’Anna Binta Diallo