Du 27 mai au 2 juin, des organismes de partout au Canada, de même que certains ministères, ont souligné la Semaine nationale des victimes et survivants d’actes criminels. Le thème de cette année était « Transformer la culture ensemble » et rappelait la nécessité de poursuivre les efforts ayant pour but de rendre le système de justice pénale plus réceptif aux besoins des victimes.

Pour le Carrefour des femmes du Sud-Ouest de l’Ontario, ces quelques journées de sensibilisation englobaient les diverses responsabilités qui constituent son mandat, car, parmi les victimes, se trouvent bien sûr des femmes ayant souffert d’une forme ou une autre de violence sexiste. C’est pourquoi le Carrefour a invité la population à participer à la création d’une mosaïque destinée à illustrer un sentiment de solidarité à l’endroit des victimes.

Sur des bouts de papier de différentes formes, les gens pouvaient écrire ou dessiner quelque chose qui transmettait un message d’espoir à celles qui ont vécu une situation d’exploitation. Femmes et hommes avaient ainsi l’occasion de s’exprimer, et ce, dans la langue de leur choix, afin de souligner que certains problèmes que vivent les femmes et les changements sociaux qui s’imposent n’ont pas de frontière. Puis, le samedi 2 juin en après-midi, à son bureau de Sarnia, l’organisme accueillait les participantes à une activité au cours de laquelle la mosaïque a été dévoilée. Les messages rédigés pendant la semaine avaient été disposés de façon à former une silhouette de femme.

Cette rencontre constituait aussi une occasion de discuter, de réseauter et de souligner le travail de bénévoles ayant contribué à la création d’une vidéo. En effet, dans la foulée de la Semaine nationale des victimes et survivants d’actes criminels, le Carrefour a lancé une autre campagne de sensibilisation inspirée des mouvements populaires « #MeToo » et « #MoiAussi ». La vidéo, qui circulera sur le web au cours du mois de juin par le biais de diverses plateformes, vise à susciter la dénonciation des agresseurs et à encourager les victimes à chercher de l’aide. Les participantes à la création de cette vidéo ont notamment utilisé des mises en scène pour mettre en relief le vécu des femmes qui font face à des agresseurs.

Avec cette initiative, le Carrefour des femmes ajoute une pierre à la lutte aux harcèlements, aux agressions et aux diverses formes d’exploitation. Mais quoi que puisse faire cet organisme et les autres oeuvrant dans le même domaine, ce sont les victimes et leurs proches qui, en définitive, ont le pouvoir de faire changer les choses en mettant fin au silence.