Connu depuis des milliers d’années, le conte est une forme d’art qui fait « comprendre une philosophie de la vie ou une façon de voir le monde à travers un récit », d’expliquer Stéphane Guertin qui a agi comme auteur-conseil pour les élèves ayant participé à l’édition 

2013-2014 du concours Mordus des mots. Les Éditions David ont reçu plus de 150 textes et un jury a choisi les trente contes qui forment les Petites chroniques de l’imaginaire.

On y trouve les créations de 10 garçons et 20 filles ; 18 textes proviennent des écoles secondaires catholiques et 12 des écoles secondaires publiques. D’Ottawa à Sudbury, de London à Hearst, l’ensemble de la province est représenté dans ce recueil.

Les 30 contes se répartissent en 5 thématiques : La détermination et la générosité n’ont pas de limite, Il ne faut pas se fier aux apparences, Tout s’explique, Le bonheur n’est pas toujours on l’on croit et Toute action a des conséquences.

Comme il s’agit de contes, la formule « Il était une fois… » revient assez souvent. Skyler Savage-Perreault (Val Caron) commence son histoire par « Il était une fois, au tout début de l’existence de la planète Terre, un sorcier nommé Xavier. Xavier était l’homme le plus intelligent du système planétaire. » Son conte intitulé « L’aventure du sorcier Xavier » décrit comment le premier tigre est devenu un lion, puis le roi de la jungle. Premier prix pour l’originalité!

Dans « L’harmonica », Annalysa Pilon (Casselman) raconte comment on peut trouver le bonheur grâce à son malheur. C’est en sirotant un thé à la menthe poivrée qu’Annalysa donne à une situation somme toute banale une certaine touche de merveilleux. Dans « L’oriole printanier », Joaquim de Tibeiro (London) démontre un peu gauchement que la meilleure manière de ne pas réussir consiste à ne jamais vouloir prendre de risques.

Je ne sais pas si c’est le genre littéraire (conte) qui en est la cause, mais il m’a semblé que plusieurs textes étaient mielleux. On sent parfois le prêchi-prêcha, ce qui étonne dans la bouche d’ados. De toutes les Petites chroniques publiées à ce jour (cinq recueils), celui-ci demeure le moins réussi.

Collectif d’élèves, Petites chroniques de l’imaginaire, contes urbains et merveilleux, Ottawa, Éditions David, 2014, 176 pages, 10 $.