Mine de rien, le printemps fait lentement place à l’été avec ce que cela sous-entend comme activités familiales et visites touristiques. À London, le Village des pionniers de Fanshawe a entamé sa 55e saison durant la fin de semaine de la fête de la Reine. Le site, qui regroupe plusieurs bâtiments historiques, a pour vocation de recréer l’atmosphère et la vie quotidienne d’un hameau rural du sud-ouest de l’Ontario tel qu’on en voyait au XIXe siècle.
Par l’entremise de démonstrations et d’explications offertes par des guides en costume d’époque, les visiteurs peuvent apprendre les menus détails de ce qu’était le quotidien sur une ferme il y a une centaine d’années. On peut trouver sur place quelques champs en culture et des bestiaux qui ajoutent au réalisme des lieux. Les diverses facettes de la vie sociale, familiale et professionnelle d’autrefois reprennent vie grâce aux multiples artéfacts dont sont meublés les édifices et par les activités organisées par les animateurs du site.
Ce type de reconstitution se démarque évidemment par le patrimoine immobilier qu’on y retrouve. Dans le cas présent, plusieurs communautés des environs de London ont été mises à contribution. Ainsi, le magasin général, datant de 1877, se trouvait auparavant à Denfield. L’église anglicane fut à l’origine érigée en 1887 à Sebringville. Autre exemple : une des maisons de ferme, construite en 1888, fut déménagée de Lobo où elle se trouvait. L’école, par contre, n’a pas eu beaucoup de chemin à faire puisqu’elle avait été construite en 1871 pour les élèves de la communauté de Fanshawe.
Plusieurs autres bâtiments anciens peuvent être visités dans ce parc thématique, mais l’un en particulier attire davantage l’attention. Il s’agit de la résidence située autrefois au 238, rue Richmond à London, qu’a occupée Paul Peel dans son enfance. Cet artiste-peintre né à London a connu un grand succès au XIXe siècle. Il étudia la peinture à Philadelphie, à Londres et à Paris où il emménagea et où il fonda une famille. Marié à Isaure Fanchette Verdier, le couple eut deux enfants : Robert André et Émilie Marguerite. Tant au Canada, qu’en Grande-Bretagne et en France, ses œuvres furent récompensées lors d’expositions et de concours. En 1890, sa toile intitulée Après le bain se vit décerner une médaille au Salon de Paris, à la suite de quoi Peel fut élu membre de la Royal Canadian Academy of Arts. Paul Peel décéda de maladie en 1892 peu avant son 32e anniversaire.
Bref, pour en apprendre davantage sur l’histoire de l’Ontario ou simplement pour passer quelques heures à se balader dans un décor pittoresque, le Village des pionniers de Fanshawe constitue une option à ne pas négliger; d’autant plus que, situé dans une aire de conservation réputée pour ses activités de plein-air, cette visite peut aisément se coupler avec d’autres divertissements.
Photo : Parfois rustiques, parfois cossues, les maisons d’antan sont toujours intéressantes à visiter.
