Les 15 et 16 novembre derniers, environ 275 élèves de 6e année, issus de toutes les écoles élémentaires du Conseil scolaire Providence, ont été invités à faire leur chemin dans la vie. Le camp de leadership intitulé « Je trace ma place » a fait usage de cette analogie routière pendant les deux jours de l’évènement. Une formule qui a permis aux jeunes participants de prendre conscience des valeurs morales qui leur tiennent à coeur.

L’école secondaire Monseigneur-Bruyère, de London, accueillait ce grand rassemblement ayant pour objectifs de développer, chez les élèves, des habiletés de leadership de même qu’un sentiment d’appartenance à la communauté francophone et à la catholicité. Promouvoir les échanges entre les écoles du Conseil tout en favorisant l’émergence de nouvelles amitiés constituaient aussi des buts à atteindre, le tout dans la bonne humeur et le délassement.

Sitôt arrivés à l’école Monseigneur-Bruyère le vendredi à 16 h 30, les participants se sont attelés à la confection d’une murale chargée de symbolisme. En cela comme pour les autres activités du camp, ils ont été épaulés et guidés par une trentaine d’animateurs et leurs assistants, les « animateurs juniors », c’est-à-dire 50 élèves du secondaire auquel des responsabilités d’encadrement avaient été confiées.

Tout comme leurs vis-à-vis de l’élémentaire, les animateurs juniors provenaient de tout le Conseil scolaire Providence. Les raisons ne manquaient pas pour expliquer cette initiative de leur part auprès de ces élèves de 6e année. « J’ai décidé de m’impliquer pour les aider à connaître leurs valeurs et les intéresser à parler en français », explique Ashley Small, étudiante à Monseigneur-Bruyère.

Étant elle-même à l’aube de sa vie professionnelle, pareille expérience revêt pour elle un attrait particulier : « J’aimerais avoir une carrière pour laquelle j’aurais à parler en français. » D’autres caressaient l’idée de vivre un tel évènement depuis longtemps : « Je voulais être animateur lorsque j’étais à l’élémentaire », se rappelle Chad Lecoure de l’école secondaire l’Essor, qui ajoute avoir voulu faire sa part « pour l’expérience et pour s’engager dans la communauté ». Cette volonté d’être utile se retrouve chez bien d’autres :

« Je le fais pour les jeunes, dit Nathaniel Greenway de l’école secondaire de Pain Court. J’aime encourager les élèves et démontrer mon leadership aux jeunes. »
Les participants étaient divisés en sous-groupes dont chacun devait fabriquer sa propre murale. Celle-ci s’inscrivait dans le cadre d’une activité « brise-glace » au cours de laquelle les élèves faisaient connaissance. Dessinant un véhicule routier sur un carton et le décorant d’attributs représentant sa personnalité, chaque élève devait ensuite fixer sa création à la murale, en fait une bannière évoquant une route. Le partage des idées et des impressions au sein du groupe permettait ensuite de dégager la signification de l’activité : ce que nous sommes nous permet de prendre notre place sur le chemin de la vie et de faire une différence dans le monde. D’autre part, le contact avec les autres, avec leurs différences, nous permet de cheminer et de grandir comme être humain.

D’autres activités visaient à favoriser l’esprit d’équipe et à développer des qualités de leadership, car s’il est important de se connaître soi-même, nos qualités et aptitudes ne doivent pas rester lettre morte pour la société. Les jeunes participants ont pris conscience qu’ils ont une influence dans la vie de ceux qui les entourent, même s’ils ne s’en aperçoivent pas toujours. Des parallèles ont été faits avec la vie de Jésus-Christ qui a eu et qui a toujours une influence dans le quotidien des chrétiens. Une réflexion a également été initiée chez les élèves à propos de ceux qu’ils côtoient, de leurs valeurs et des comportements inspirants qui y sont associés.

Tout n’était cependant pas que discussions thématiques et exercices conceptuels. Quelques moments de détente avaient été prévus et le samedi en milieu de journée, tous, jeunes comme adultes, se sont retrouvés au gymnase pour assister à un spectacle de la chanteuse Gabrielle Goulet.

À leur départ du camp de leadership, qu’avaient retenu les élèves de 6e année? « On a appris que la vie c’est comme une route sur laquelle on peut laisser notre marque, image Jessica Swizawski de l’école Georges-P.-Vanier. Si on travaille comme une équipe, on peut mieux réussir notre vie. » Nathan Brockenshire, lui-aussi de Georges-P.-Vanier, retient les deux côtés de la médaille, l’une pédagogique et l’autre ludique : « J’ai appris des valeurs et des habiletés. On a aussi fait des activités qui étaient plaisantes. »

Quant à Carter Hodgins, de l’école Sainte-Thérèse, une leçon de solidarité et de camaraderie lui vient immédiatement à l’esprit : « Si tu as une équipe, et si vous vous faites confiance, tu peux toujours réussir et c’est toujours amusant si vous êtes ensemble. »

Interrogés à savoir ce qu’ils avaient appris, d’autres élèves ont soulevé des points tant soit peu différents mais, en évoquant des thèmes tels que la francophonie et le sens de l’initiative, ils démontraient tous la même chose : que le camp avait été fructueux.

Photo : Session de photos et d’autographes avec Gabrielle Goulet