Qui n’a jamais craint, à l’aéroport, d’être retardé à l’étape de la sécurité et d’avoir à se départir de certains articles, voire de rater son vol? Des milliers de voyageurs auront cette mauvaise surprise au cours du temps des Fêtes. « On s’approche d’une période extrêmement occupée, fait remarquer Christine Langlois, conseillère principale et porte-parole à l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien. Nous voulons aider les passagers à se préparer. » Mme Langlois était à l’aéroport Pearson de Toronto, le mardi 4 décembre, afin de s’entretenir avec la presse.
Le flux de voyageurs dans les aéroports sera non seulement très élevé mais, en plus, de nombreux passagers transporteront avec eux des cadeaux de Noël et des souvenirs de leur voyage. Certains de ces articles peuvent être problématiques. Il faut ainsi s’abstenir d’emballer les cadeaux car les agents de sécurité pourraient être forcés de les déballer si une vérification s’impose. Les jouets ou tout autre objet imitant une arme légale relèvent du cas par cas : ce sont les transporteurs aériens qui décident de ce qu’ils permettent et pareils articles, lorsqu’autorisés, devront toujours se trouver dans un bagage enregistré.
Ce sont aux bagages à main que s’appliquent les règles les plus contraignantes. La question des liquides est connue du public mais il est toujours bon d’en rappeler les grandes lignes : ceux-ci doivent se trouver dans des contenants de 100 ml qui à leur tour doivent être placés dans un petit sac de plastique. Ces sacs doivent respecter certaines dimensions et il est possible d’en obtenir, à l’aéroport, qui sont parfaitement en règle. La catégorie des liquides comprend tous les types de produit : alimentaire, cosmétique, nettoyant, etc. Qui plus est, les matières grasses et les gels, tels que le beurre d’arachide et la vaseline, sont aussi considérés comme des liquides.
Il est cependant une règle plus récente avec laquelle les voyageurs ne sont peut-être pas familiers : celle sur les poudres inorganiques. Il est désormais interdit de transporter, dans un bagage à main, plus de 350 ml de sable, de sel, d’épices qui contiennent du sel, etc. Un autre détail que les voyageurs ont tendance à oublier est que ce type de restriction s’applique à tout objet : ainsi, les liquides, que l’on associe habituellement à des produits de consommation, peuvent aussi se trouver dans des objets décoratifs, tel que ces « boules à neige » toujours populaires dans le temps des Fêtes.
Tout au long de 2018, les Canadiens se sont fait expliquer par les médias et les politiciens les tenants et aboutissants de la légalisation de la marijuana. Comme plusieurs d’entre eux feront prochainement un voyage « dans le sud », ils n’ont pas fini d’en entendre parler. En effet, il allait de soi que l’industrie aérienne s’adapte à ce changement. Il est donc désormais permis de transporter, dans un bagage à main ou un bagage enregistré, 30 grammes de cannabis sur les vols domestiques. Par contre, il demeure strictement interdit d’en avoir en sa possession sur les vols internationaux et ce même si le vol est à destination d’un pays ou région où la marijuana est légale.
Rappelons, pour terminer, que tout ce qui peut être utilisé comme une arme est interdit en cabine. Attention, donc, à la dimension des ciseaux ou de tout objet du même genre que l’on transporte dans un bagage à main. Sur ce point comme sur d’autres, il est fortement recommandé, afin d’éviter bien des désagréments, de s’informer des règles en vigueur avant de partir pour l’aéroport.
PHOTO : Quelques objets que des passagers ont récemment dû abandonner aux points de contrôle de l’aéroport Pearson.