Cela était prévu depuis un certain temps déjà au Carrefour des femmes : avec la rentrée et le début de l’automne, de nouveaux projets et programmes se sont mis en branle.
Ainsi, grâce à une subvention du gouvernement fédéral, l’organisme a créé En forme ça ira mieux, un programme à l’intention des aînés. De nature intergénérationnelle, cette nouveauté permettra de jumeler des personnes âgées avec des participants plus jeunes qui leur permettront de faire des marches en toute sécurité et les accompagneront dans certaines de leurs activités de la vie de tous les jours.
Un projet de prévention et de sensibilisation sur le thème de la violence en général prendra aussi forme prochainement. « Ce qu’on veut, ce n’est pas que de parler de violence, mais aussi de donner de l’espoir à ceux qui l’ont vécue ou qui la vivent présentement », commente Émilie Crakondji, directrice générale.
Il s’agira de rassembler 1200 gilets à manches courtes sur lesquels seront inscrits des messages d’encouragement et de soutien. À raison de 100 par mois pendant un an, ces chandails seront mis en montre sur une corde à linge dans un endroit visible et le Carrefour souhaite organiser un événement qui, avec une dimension artistique, servira à faire passer son propos avec plus de force.
C’est la population qui est invitée à rédiger les messages qui se retrouveront sur les gilets. Il suffira pour cela d’accéder à un site web qui sera construit et rendu accessible au cours des prochaines semaines.
Au chapitre du passage en mode virtuel, le Carrefour des femmes a d’ailleurs du pain sur la planche.
Ainsi, comme la COVID-19 ne s’est pas éclipsée, l’organisme est en train de mettre en place une plateforme sécurisée d’accompagnement psychologique en ligne. « Ça va faire partie de la nouvelle norme de fonctionnement de nos services », déclare la directrice générale. Cela dit, à moins que le coronavirus ne force un autre confinement, les clientes ont le choix de se rendre dans les bureaux du Carrefour qui offre désormais, depuis le début du mois d’août, des services en présentiel.
Les services virtuels s’inscriront néanmoins dans les habitudes de l’organisme qui a équipé ses employées pour qu’elles soient en mesure de travailler efficacement de la maison. Ce passage à l’informatique et au télétravail, pour être parfaitement réussi, est un processus à long terme qui conférera une nouvelle dimension aux approches de l’organisme.
Côté financement, le Carrefour des femmes, qui était jusque-là largement dépendant du ministère du Procureur général, pourra désormais compter sur l’appui du ministère des Services sociaux et communautaires. C’est la lutte au trafic humain qui bénéficiera de ce financement récurrent. Mme Crakondji souhaite à ce propos organiser, de concert avec l’Action ontarienne contre la violence faite aux femmes, un atelier ou un forum en ligne destinée à la population en général.
Les groupes de discussion virtuels constituent une autre initiative qui fonctionne bien depuis leur création au mois d’août. À London, les participants sont divisés en trois groupes d’âge : enfants, adolescents et adultes. À Sarnia, comme la population est plus petite, un seul groupe a été formé, de sorte qu’il prend une tournure plus familiale. Au total, une quarantaine de francophones prennent ainsi plaisir à se rencontrer de la sorte régulièrement.
Dans un tout autre ordre d’idée, l’organisme tiendra son assemblée générale annuelle – et virtuelle – le 16 octobre prochain à 18 h. Bref, ça bouge au Carrefour!
PHOTO (Crédit : Carrefour des femmes) – Une employée de l’organisme montre les masques et le désinfectant distribués dans le cadre de Solidarité francophone du Sud-Ouest – Covid-19, une initiative qui se poursuit cet automne.