Le Carrefour des femmes du Sud-Ouest organise en toutes saisons des activités de diverse nature sur les sujets les plus variés. C’est ainsi que la polyandrie fut l’objet d’une discussion de groupe le 22 juillet dernier, soit à l’occasion du « café-causette » du mercredi, alors que le samedi suivant fut consacré à un atelier de cuisine. Ce sont deux intervenantes, Blandine Coiscaud et Nadia Askar, qui ont animé ces activités.
Une dizaine de participantes s’étaient réunies pour comprendre ce phénomène très marginal à l’échelle planétaire qu’est la polyandrie, c’est-à-dire l’union maritale d’une femme avec plusieurs hommes. C’est d’abord par le visionnement d’un documentaire sur une famille de ce type vivant dans la région de l’Himalaya que le groupe a entamé sa rencontre.
Quelques sociétés dans le monde pratiquent la polyandrie et les faits présentés dans le documentaire donnaient certains éléments permettant d’expliquer l’existence de ce type d’union. Ainsi, dans un milieu aussi inhospitalier que l’Himalaya où résident de petites communautés de paysans luttant pour leur subsistance, la polyandrie représente une forme de contrôle des naissances. Les ressources étant rares, les communautés ne pourraient satisfaire aux besoins de tous si la population y croîtrait trop rapidement. De manière générale, les participantes estimaient que ce mode de vie, en pareilles circonstances, ne devraient pas être bousculé si cela procure aux femmes qui le pratique une certaine sécurité et si elles s’y sentent à leur aise. De plus, l’activité fut une occasion pour aborder les grands principes de reconnaissance des signes de violence faite aux femmes par l’entremise de la campagne Voisin-es, Ami-es et Familles.
Mais si la polyandrie ne constitue qu’une réalité bien lointaine pour la quasi-totalité des Canadiens, il en est une autre qui touche au quotidien une part importante de la population : la difficulté de bien se nourrir à faible coût. Le 25 juillet, c’est donc à un atelier de cuisine que le Carrefour des femmes conviait sa clientèle. Les 11 participantes ont concocté un plat à base de riz et de viande avec pour objectif d’apprendre à cuisiner avec un petit budget. Les organisatrices n’avaient cependant pas trop appuyé sur l’aspect pédagogique de l’activité qui, en somme, fut plutôt une occasion de socialiser et d’échanger des recettes. Les participantes ont terminé la journée par un repas à la bonne franquette dont le met préparé plus tôt était l’une des composantes. La musique et la danse figuraient aussi au menu!
Bref, l’été n’est pas synonyme de relâche au Carrefour des femmes.
Photo : Les cafés-causettes sont toujours une occasion d’apprendre.