Le 26 avril dernier, le Conseil du premier ministre pour l’amélioration des soins de santé et l’élimination de la médecine de couloir tenait, par l’entremise d’un webinaire, un vaste exercice de consultation à l’échelle de la province. Le public cible? Les francophones. Le gouvernement ontarien, dans sa volonté de réformer le système de santé, avait en effet décidé de sonder la population et, dans cette optique, une attention aux communautés de langue française s’imposait. C’est ainsi que des francophones d’horizons divers s’étaient réunis au Carrefour communautaire francophone de London pour exprimer leurs besoins et observations.
Les Franco-Ontariens n’ont pas été les seuls à être sondés de la sorte et l’opinion des uns et des autres a servi de base à la réflexion des experts mandatés par le gouvernement. Le jeudi 4 juillet, le Conseil du premier ministre rendait public le rapport issus de ces consultations. Dix recommandations en émanent.
En ce qui a trait à l’intégration, il est suggéré de porter une plus grande attention à la dignité et au respect auxquels les patients ont droit, d’améliorer la capacité des patients et fournisseurs à naviguer dans le système de soins de santé et les soutenir à chaque étape en s’assurant de l’efficacité des soins primaires.
Au chapitre de l’innovation, il est recommandé de faire un usage plus extensif des possibilités offertes par le virtuel. De manière générale, la diversification des options de prestation de soins de santé, notamment par le biais des soins à domicile et communautaires, doit-être mise de l’avant.
L’efficacité et l’harmonisation sont deux autres grands objectifs qui, dans le rapport, ont conduit le Conseil du premier ministre à conseiller de rendre les données ouvertes, transparentes et utilisables dans l’ensemble du système. Veiller à renforcir les partenariats entre les services de santé et les services sociaux de même qu’établir des incitatifs financiers pour, notamment, conférer au système une valeur accrue pour les contribuables sont d’autres mesures proposées à cet effet.
Finalement, en ce qui touche à la capacité, le rapport suggère de répondre à la pression grandissante sur le système en maximisant les actifs et les compétences et en faisant de nouveaux investissements stratégiques. Développer un leadership interprofessionnel axé sur la modernisation du système devrait aussi être à l’ordre du jour.
Le rapport de 60 pages entre dans les détails de ces diverses mesures. Il s’agit du deuxième document du genre à être produit par le Conseil du premier ministre. En janvier 2018, un rapport portant sur l’état du système de santé avait été rendu public et celui qui vient d’être publié focalise sur les changements à y apporter.