La province comptera d’ici peu une trentaine de centres qui offriront aux personnes vulnérables un accès facilité aux soins de santé mentale, aux traitements contre les dépendances et à un soutien au logement. Cette initiative vise à renforcer la sécurité des collectivités et à améliorer l’accès aux soins à travers la province.
Olaïsha Francis – IJL Réseau.Presse – L’Action
Grâce à l’ajout des nouveaux Carrefours AIDE, le nombre total de ces centres passera à 27 d’ici le 1er avril. Ces centres représentent une initiative interministérielle destinée à ceux qui ont des problèmes de drogues, d’alcool, de toxicomanie et de santé mentale et qui veulent progresser sur ces aspects de leur vie. Ces centres proposent des traitements, des logements de transition en attendant de trouver un logement permanent.
La ville de London gère un système d’accès coordonné qui permet aux personnes et aux organisations d’accéder aux services et aux programmes dans l’ensemble de son territoire. Grâce à un système d’admission central, les personnes sont évaluées et orientées vers les aides appropriées. Une liste prioritaire identifie celles qui ont un plus grand besoin pour être mises en relation avec une logement disponible.
Selon les statistiques partagés par la Ville de London, il y a plusieurs centaines de personnes vivant actuellement dans la rue ou dans des tentes.
L’attribution de ces nouveaux Carrefours AIDE découle d’un appel de propositions provincial lancé à l’été 2024. Par ailleurs, cette initiative s’accompagne de la fermeture de neuf sites d’injection supervisée situés à Toronto, Ottawa, Hamilton, Kitchener, Guelph et Thunder Bay. Ces sites, qui se trouvent à moins de 200 mètres d’écoles ou de garderies agréées, seront progressivement convertis en Carrefours AIDE afin d’assurer une transition vers un modèle de soutien plus global.
Les personnes peuvent venir dans le Carrefour s’ils cherchent une solution d’abstinence. L’un des programmes de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) de Thames Valley offre une variété d’approches de traitement. Ainsi, celles qui souhaitent une injection supervisée pourront toujours se rendre aux sites de consommation supervisée existants, tandis que le Carrefour AIDE s’adressera à celles qui veulent cesser leur dépendance.
« Nous espérons commencer à accueillir les sans-abris d’ici le 1er avril ou au printemps. Grâce aux services en français disponibles, un processus sera mis en place pour accompagner les francophones tels que des accès à la psychothérapie en français, au centre L’Abri du soutien et à des services spécialisés pour les nouveaux arrivants. Nous cherchons toujours à embaucher des employés bilingues pour mieux répondre aux besoins de la communauté », précise Karna Trentman, directrice des services communautaires à l’Association canadienne de la santé mentale de London.
« C’est vraiment une bonne chose pour notre ville. Nous devons donner aux gens la possibilité de choisir leur propre chemin. Certains recherchent un traitement d’abstinence, tandis que d’autres ont besoin de sites de supervision. Je suis heureuse que ces options soient disponibles pour tous. »
Avec cette annonce, le gouvernement de l’Ontario confirme sa volonté d’améliorer l’accès aux services essentiels en santé mentale et en traitement des dépendances. Il s’agit d’un pas de plus vers des collectivités plus solidaires. Chaque personne peut bénéficier du soutien nécessaire pour se rétablir et se réinsérer dans la société.
Photo : Les bureaux de l’ACSM sont situés sur la rue Queen à London.