Ne pas pouvoir élire son conseiller scolaire pour cause d’inscription erronée, c’est regrettable et, à grande échelle, cela pourrait fortement affecter les résultats en ce qui concerne la représentativité des écoles francophones. Cocher une mauvaise case sur le document officiel peut en effet occasionner plusieurs mauvaises surprises, principalement au moment de se présenter au bureau de scrutin le jour du vote. Pourtant, certains réflexes simples existent pour éviter de se tromper.

Avant toute chose, qu’est au juste et à quoi sert l’élection d’un conseiller? Il s’agit en somme de choisir à quel système les taxes scolaires vont aller, structures francophone ou anglophone, catholique ou publique. À partir du moment où l’on est âgé de 18 ans, que l’on est Canadien et que l’on dispose d’une adresse dans la municipalité concernée, il est possible d’être ajouté aux listes et de pouvoir ainsi faire son devoir de citoyen. Jean-François L’Heureux, conseiller scolaire au Conseil Viamonde, donne son point de vue sur ces critères : « Il y a beaucoup de confusion. Par exemple, il n’est pas obligatoire de payer des taxes dans la municipalité pour pouvoir voter », dit-il. Par ailleurs, cette élection se déroule au même moment que celles du maire et des conseillers municipaux, soulignant de fait l’importance de ce poste.

Que l’on ait des enfants ou non, scolarisés ou non, ne change rien à l’affaire. Chaque électeur a son mot à dire et sa voix peut contribuer à déterminer l’environnement éducatif. Il s’agit là d’un mécanisme provincial. Un certain nombre d’électeurs potentiels, les 18-35 ans en particulier, ne sont pas au courant de ce genre de vote et de toutes les conséquences que l’abstention peut avoir. 

Les électeurs sont libres de se prononcer pour qui ils veulent, c’est-à-dire que l’on peut très bien être francophone unilingue et voter pour un anglophone. Que l’on soit propriétaire ou locataire importe peu, tous les résidents en âge de voter peuvent prendre part aux élections scolaires. Celles-ci ont lieu tous les quatre ans, et il suffit en général de remplir les documents demandés par l’hôtel de ville pour être présent sur les listes. Il est également possible de remplir un formulaire dénommé « Demande d’affectation des taxes scolaires » et disponible sur la plupart des sites internet et bureaux des différents conseils de la province, pour pouvoir de fait transférer les fonds à l’organisme éducatif de son choix, avant de leur envoyer directement. Une fois la demande scolaire reçue et traitée par le conseil scolaire de son choix, elle est par la suite acheminée à la Société d’évaluation foncière des municipalités (SEFM). Les modifications apportées seront prises en compte lors de l’année d’imposition suivante dans l’ « avis d’évaluation foncière ». Il faut noter que les personnes possédant plus d’une propriété paieront des taxes scolaires pour chacune d’elles, et que ceux qui ne déménagent pas n’ont pas besoin de répéter le processus à chaque élection.

Un geste simple, quelques minutes utiles de son temps, qu’il convient de réaliser avec sérieux pour éviter les erreurs d’inattention, pouvant se conclure par une invalidation de la procédure. Si, le jour J, au moment de passer à l’acte, un problème est survenu lors de l’inscription, il est possible de se réinscrire directement sur place. Toutefois, si après celle-ci, il s’avère que certaines informations données étaient fausses, des poursuites pourront être engagées. 

Les personnes n’ayant pas encore pris part à cet acte citoyen et qui répondent aux critères de base peuvent donc, s’ils le souhaitent, s’y mettre dès à présent sans risquer de commettre d’erreur.