Au cours du mois de mai, le gouvernement a initié le déconfinement tant attendu et les restrictions au commerce ont été levées peu à peu. Ce fut d’abord une poignée d’entreprises qui ont été autorisées à ouvrir leurs portes, tels les centres de jardinage et les concessionnaires automobiles, et cette tendance n’a fait que s’accentuer.
Le gouvernement met beaucoup l’accent sur l’amélioration de la situation sur le plan sanitaire mais d’autres raisons expliquent ce développement récent de la situation. Avec l’été qui approche et les ravages économiques de la crise qui commencent à se faire sentir, de plus en plus d’Ontariens ont hâte de reprendre leur vie quotidienne telle qu’ils l’ont toujours connue. Qui plus est, la crise de la COVID-19 est peut-être en très de s’estomper mais ce ne sera sans doute que pour faire place à la crise économique.
Tous les regards se posent sur les commerçants depuis le 14 mai dernier, c’est-à-dire depuis que le premier ministre Doug Ford a fait connaître la liste des détaillants, entreprises saisonnières et services communautaires autorisés à reprendre leurs activités. Cette liste avait été dressée en se basant, d’une part, sur la diminution de la transmission communautaire, et, d’autre part, sur la possibilité d’instaurer facilement des mesures sanitaires.
Il y avait sans quelques raisons « psychologiques » derrière les choix qui ont été faits. La population est blasée de se voir contrainte de demeurer à la maison et comme la « longue fin de semaine » du congé de la fête de la Reine est synonyme pour plusieurs d’activités de plein air, le gouvernement a visiblement voulu donner un répit aux Ontariens. C’est ainsi que le samedi 16 mai, les terrains de golf, marinas, clubs nautiques, parcs et terrains de camping privés et les entreprises qui accueillent des animaux, comme les écuries, ont été autorisés à ouvrir leurs portes avec quelques ajustements.
Ces mesures concernent aussi bien le secteur privé que public. Par exemple, à London, les terrains de golf municipaux Fanshawe et Thames Valley ont ouvert leurs portes dès le 16 mai et, trois jours plus tard, les parcs à chiens étaient eux aussi accessibles. Les jardins communautaires ont aussi été ouverts.
Le mardi 19 mai, la première étape du plan de retour à la normal est devenue réalité pour la plupart des détaillants et les grandes artères commerciales de London ont commencé à revoir les consommateurs. Les centres commerciaux sont pour le moment exclus de cette reprise des activités puisque seuls les commerces qui ont une entrée séparée donnant sur la rue ont pu accueillir à nouveau des clients, en autant que des mesures de distanciation soient mises en place.
Les services liés aux animaux, tels le toilettage, le dressage et les visites chez le vétérinaire, sont également à nouveau permis. Certaines compétitions sportives et activités de loisir à participant unique sont à présent autorisées. Les services d’entretien intérieur et extérieur, tous les chantiers de construction et certains services médicaux et de santé mentale ont aussi repris leurs activités.
Dans chaque cas, le gouvernement a prescrit une conduite à suivre pour limiter la propagation éventuelle du coronavirus et il existe à présent plus de 90 documents d’orientation en matière de sécurité nés de la crise de la COVID-19.
Bien qu’elles n’aient souvent pas force de loi, bon nombre de municipalités invitent également leurs résidents à suivre leurs recommandations, notamment en matière de distanciation sociale. Par exemple, constatant une affluence croissante dans les parcs et sentiers les plus populaires, la Ville de London conseillait récemment la population d’explorer des lieux moins connus et moins fréquentés afin d’éviter les attroupements involontaires.
Comme Doug Ford l’a laissé entendre à plusieurs reprises, rien n’est définitif lorsqu’il s’agit de la COVID-19 et une détérioration éventuelle de la situation ira de pair avec le retour des mesures drastiques de confinement. Les Ontariens n’ont guère d’autre choix que de se montrer consciencieux s’ils veulent que les aléas de la pandémie ne soient bientôt qu’un mauvais souvenir.
PHOTO (Facebook de la Ville de London): Le centre-ville de London reprend vie peu à peu avec l’assouplissement des restrictions au commerce.