Les nageuses canadiennes aux Jeux olympiques de Tokyo ont brillé lors de la première semaine de compétitions, dont la franco-ontarienne Kylie Masse. L’athlète de LaSalle dans le Sud-Ouest de l’Ontario a ajouté à la récolte canadienne avec une médaille d’argent au 100 m dos.
Compte tenu du bassin de talent qu’elle devait affronter, Kylie Masse n’a pas été surprise que la victoire se joue à un cheveu. Masse a été dépassée au mur par l’Australienne Kaylee McKeown. Double championne du monde, Kylie Masse a réalisé un temps de 57,72 secondes. McKeown a remporté l’or en un temps de 57,47, un record olympique. Elle est également la détentrice du record du monde en 57,45.
« Je savais que ce serait une course difficile avec tant de femmes incroyablement talentueuses et un groupe avec autant de profondeur, a déclaré Masse, ancienne détentrice du record du monde. C’est bien d’être passé à l’argent. Je suis vraiment heureuse d’avoir touché le mur en deuxième position. »
Cette médaille était déjà la troisième du Canada puisque plus tôt lors de ces compétitions, l’équipe féminine du relais 4×100 m libre a remporté l’argent, décrochant ainsi la première médaille du Canada aux Jeux de Tokyo. La nageuse torontoise Penny Oleksiak savait ce qu’elle désirait pour ses coéquipières, a foncé et l’a obtenu.
Oleksiak a surpassé l’Américaine Simone Manuel dans la dernière ligne droite pour remporter la médaille d’argent au relais 4×100 m libre féminin le soir du 24 juillet au Centre aquatique de Tokyo. Le Canada était quatrième lorsqu’Oleksiak a plongé, mais en réalisant un temps fulgurant de 52,26 secondes, elle a permis au Canada d’arracher la deuxième place en un temps de 3:32,78.
« Je savais que je n’allais pas toucher le mur en troisième place, a déclaré Oleksiak, 21 ans, qui comptait à ce moment cinq médailles en seulement deux Jeux olympiques, ce qui la plaçait à égalité pour le plus grand nombre de médailles remporté par une Olympienne d’été dans l’histoire du Canada. Quand je prends une décision dans une course, je dois l’exécuter. Je voulais une médaille d’argent pour ces filles et je n’accepterais rien d’autre. »
L’Australie a remporté l’or avec un nouveau record du monde de 3:29,69 tandis que les États-Unis ont obtenu le bronze en 3:32,81. La recrue olympique Maggie Mac Neil de London avait un programme chargé en ce premier jour de compétition. Elle a nagé la deuxième portion du relais en 53,47 et s’est également mise en bonne position pour grimper sur un autre podium en se qualifiant pour la finale du 100 m papillon.
Les deux autres coéquipières canadiennes, Kayla Sanchez de Scarborough et Rebecca Smith de Red Deer en Alberta, ont toutes deux remporté une médaille à leur première épreuve lors de leurs premiers Jeux olympiques.
Ben Titley, qui entraine les nageuses de relais au centre de l’Ontario, a déclaré que gagner une médaille lors de la soirée d’ouverture des Jeux de Tokyo se fait dans des circonstances bien différentes de celles de Rio. Les nageurs ont vu leur entrainement perturbé et leur vie personnelle impactée alors qu’ils étaient aux prises avec la COVID. « Pour elles, rester dans le moment présent chaque jour et travailler ensemble en tant que groupe, c’est quelque chose de spécial. Construire quelque chose avec vos amies et le faire quand la pression est forte et que les lumières sont les plus éblouissantes, ce sont les choses qui différencient les championnes. »
L’or pour Mac Neil
Maggie Mac Neil a remporté le 100 m papillon et donné au Canada sa première médaille d’or aux Jeux de Tokyo. La nageuse de 21 ans, aussi championne du monde en titre, était septième au virage, mais a ensuite devancé les rivales pour toucher le mur à 55,59 secondes, 5 centièmes de seconde avant la Chinoise Yufei Zhang. L’Australienne Emma McKeon a remporté le bronze.
Le temps de Mac Neil était le troisième temps le plus rapide jamais enregistré à cette épreuve. Elle bat ainsi le record canadien de 55,83 s qu’elle détenait et établit un record des Amériques. Il lui a fallu quelques secondes pour réaliser qu’elle était championne olympique.
« J’ai entendu mon nom, alors je me suis dit que j’avais fait quelque chose de bien, a dit Mac Neil. Je me suis retournée et j’ai parcouru le tableau d’affichage. Je pense que ça me prendra un certain temps à comprendre. » Elle a rendu hommage à ses amis et sa famille qui ont regardé la course à un cinéparc de Woodstock, en Ontario.
Penny Oleksiak
La douleur faisait beaucoup de bien à Penny Oleksiak qui a remporté le bronze au 200 m libre aux Jeux olympiques de Tokyo pour devenir l’athlète olympique canadienne la plus décorée aux Jeux d’été. Oleksiak a enregistré son meilleur temps personnel d’une minute 54,70 secondes pour mettre la main sur sa deuxième médaille à ces Jeux et sa sixième médaille olympique en carrière. L’athlète de 21 ans est à égalité avec Clara Hughes et Cindy Klassen pour la meilleure récolte de médailles de tous les athlètes olympiques canadiens.
« Lorsque j’ai touché au mur, j’avais très mal », a dit Oleksiak, qui a nagé le dernier segment du relais 4 x 100 m libre féminin auquel l’équipe a remporté l’argent. « Chaque seconde de douleur ressentie en a valu la peine. »
Elle menait le groupe de nageuses après les cinquante premiers mètres, mais elle a glissé au quatrième rang à son dernier virage. Elle a donné tout ce qu’elle avait pour arriver au mur avant la Chinoise Junxuan Yang. L’Australienne Arianne Titmus a décroché l’or en 1:53,50, tandis que Siobhan Haughey de Hong Kong a terminé deuxième en 1:53,92.
Oleksiak a dit que Maggie Mac Neil et sa médaille d’or au 100 m papillon l’avaient inspirée. « Maggie est venue aujourd’hui avec sa médaille d’or, a-t-elle dit. Je fixais sa médaille. Je me disais « J’en veux une comme ça. » Oleksiak a remporté quatre médailles, dont l’or au 100 m libre, à Rio 2016. « Je n’ai pas encore fini, a-t-elle lancé. J’espère que j’en aurai d’autres. »
John Atkinson, directeur de haute performance et entraineur national de Natation Canada, a indiqué qu’Oleksiak écrivait un chapitre de l’histoire olympique canadienne. « Cela démontre qu’elle est une grande concurrente et qu’elle se lance et se donne à fond », conclut-il.
Oleksiak surpasse le coureur Phil Edwards et la rameuse Lesley Thompson-Willie qui ont remporté cinq médailles chacun, pour Edwards à trois Jeux à partir de 1928 et pour Thompson-Willie à cinq Jeux à partir de 1984. Au moment de mettre sous presse, elle pouvait en ajouter d’autres à sa récolte à ses dernières courses, soit le 100 m libre, le relais 4 x 200 m libre et deux relais quatre nages.
SOURCE – Natation Canada
PHOTO (Crédit: Natation Canada/Ian MacNicol) – L’équipe féminine canadienne du relais 4×100 m libre a remporté l’argent aux Jeux de Tokyo