Le 11 mai dernier, l’École élémentaire catholique Sainte-Jeanne-d’Arc, à London, accueillait la troupe de théâtre jeunesse Little Red Theatre. Basée à Toronto, la troupe offre des spectacles en français et en anglais et leur adaptation des fables de Jean de La Fontaine a beaucoup plu aux élèves rassemblés dans le gymnase.
Les comédiens Eric McDace, Keshia Palm et Nicole McCafferty ont donc endossé les rôles de quelques-uns des personnages qui ont fait la renommée de ce poète et moraliste français du XVIIe siècle. M. Dace est familier avec London pour avoir étudié à Frère-André et à Monseigneur-Bruyère et certains des spectateurs adultes le connaissaient personnellement.
En début de spectacle, les trois comparses ont expliqué à leur public les différences entre un conte, qui est une histoire sans morale, une parabole, c’est-à-dire un récit avec un sens, une leçon, et finalement une fable, qui met en scène des animaux ou des éléments de la nature et qui se conclut par une maxime. Ce résumé a trouvé tout son sens dans l’interprétation empreinte de gaieté de la troupe.
Le décor et les costume étaient délibérément minimalistes, l’intérêt résidant dans le jeu des comédiens, la narration, la musique, etc. Des fables de La Fontaine telles que La colombe et la fourmi, Le lièvre et la tortue et La cigale et la fourmi, mais aussi d’Ésope, écrivain grec du VIe siècle avant Jésus-Christ dont la troupe a présenté Le vent du nord et le soleil, ont donné aux élèves une excellente idée de ce style littéraire. Certaines de ces histoires sont entrées dans la culture populaire et étaient connues de bon nombre d’élèves, surtout parmi les plus vieux. Pour d’autres, il s’agissait d’une découverte.
Merveilles de la langue française aux messages universels, les fables de La Fontaine ont, en cette matinée printanière, marqué l’esprit d’une nouvelle génération à London. Ces récits se perpétueront dans la conscience populaire et leurs morales continuera d’inspirer ceux qui ont eu le plaisir de les apprendre.

Photo : le décor et les costume étaient délibérément minimalistes, l’intérêt résidant dans le jeu des comédiens, la narration et la musique.