Les trois troubadours de Genticorum sont en Ontario comme chez eux, et c’est tant mieux. Le fameux groupe folklorique québécois revient le 19 février à Waterloo et le lendemain à London, pour ravir tous les amateurs d’ondes traditionnelles en quête de bonne humeur.
Après leur prestation remarquée lors de l’ouverture de l’édition 2014 de la Semaine de la Francophonie à Toronto, les portes de la province semblent s’ouvrir encore un peu plus à eux. Séduisant autant les mélomanes francophones qu’anglophones, ils offrent des ondes puissantes mâtinées de celtique, qui semblent plaire au plus grand nombre. L’adoption de la musique de la Belle Province n’est pas un hasard, il s’agit là d’un genre qui leur parlait et qu’ils se sont approprié.
Cela fait 14 ans que le guitariste Yann Falquet, le violoniste Pascal Gemme et le multi-instrumentiste Alex de Grosbois-Garand ont formé Genticorum à Montréal. Une épopée qui les a conduits à jouer de nombreuses fois en Europe et à sortir cinq albums, dont le dernier en 2013 intitulé Enregistré Live.
Les concerts de Waterloo et London seront donc l’occasion de piger dans l’ensemble de leurs compositions et de saluer la communauté, chose à laquelle ils sont très attachés. En outre, l’un de leurs objectifs est de toucher un public peu habitué à la langue et à ce type de spectacle. Il s’agit donc de répandre la bonne parole en quelque sorte, et l’Ontario est un terreau fertile pour cela. C’est par ailleurs probablement pour cette raison, ainsi que pour la proximité géographique, que le deuxième endroit où ils se produisent le plus après le Québec, c’est ici.
Une nouveauté toutefois par rapport à leurs concerts précédents : la présence du flûtiste Nicholas Williams. Diplômé en musiques du monde à l’Université York, il a un goût particulier pour les productions irlandaises, indiennes, bretonnes et suédoises. Il vit à l’heure actuelle au Québec, où le virus de la musique traditionnelle l’a probablement envahi.
Genticorum a plusieurs récompenses à son actif, tels le Prix de musique Folk canadienne remporté en 2005 pour leur deuxième disque Malins Plaisirs ainsi que des nominations pour les Prix Juno et Félix. Un beau palmarès pour une formation qui souhaite avant tout communiquer une histoire et nouer des liens avec les auditeurs du monde entier.
Les intéressés pourront donc assister au concert du 19 février à The Jazz Room, situé au 59, rue King Nord à Waterloo, et à celui du 20 février à l’Aeolian Hall de London, au 795, rue Dundas Est.
Photo: Genticorum : Pascal Gemme, Nicholas Williams et Alex de Grosbois-Garand
