La grande nouvelle est tombée le 16 mars : le gouvernement du Canada s’engage à investir 204 millions $ dans le transport en commun à London. Il s’agit exactement de la somme qui était attendue pour que le projet d’autobus à haut niveau de service, baptisé Shift, aille de l’avant. Ce système coûtera 500 millions $ aux contribuables, dont 170 payés par le gouvernement provincial et 130 par la Ville de London. Queen’s Park avait annoncé sa participation en janvier dernier et il ne restait qu’à Ottawa à officialiser son assentiment à ce projet.

En fait, l’argent n’est pas encore alloué spécifiquement pour Shift mais s’inscrit pour le moment dans des investissements généraux en infrastructures de transport en commun. Cette nuance ne change rien au fait qu’il est implicitement entendu de tous les acteurs du dossier que c’est effectivement pour le futur système de transport en commun que cette somme sera débloquée, même si le processus d’approbation prendra des mois. En effet, la Ville de London doit soumettre un plan détaillé de son projet à l’étude d’Ottawa avant de voir la couleur de cet argent.

Ce montant de 204 millions $ n’a bien sûr pas été déterminé au hasard. Pour London comme pour les autres municipalités, Ottawa a déterminé cette somme en se basant sur le nombre d’usagers du transport en commun. Il ne s’agirait donc que d’une coïncidence si cette subvention correspond à ce que London demandait. Pour le maire Matt Brown, qui affrontera l’électorat sous peu, le hasard arrange bien les choses.

Dans le cas de Shift, il s’agit de l’investissement en infrastructure le plus important de l’histoire de London. Le principe, inspiré de plusieurs expériences similaires faites ailleurs dans le monde, permet une plus grande fréquence des passages d’autobus et un embarquement plus rapide. Entre autres innovations, un tunnel devra être aménagé au coeur de la ville pour permettre aux autobus de passer sous la voie ferrée.

Les travaux débuteront dès l’an prochain et nécessiteront près d’une décennie pour être complétés.

 

PHOTO : Les autobus continueront d’être utilisés mais d’une façon qui en maximise l’efficacité.