Les assemblées générales annuelles (AGA) sont habituellement des exercices de routine. Cependant, le 21 février dernier, ce n’était pas le cas pour les membres du Cercle des copains qui, lors de leur AGA, ont été conviés à se prononcer sur une question cruciale.

En effet, ils ont dû choisir entre poursuivre leurs activités malgré des revenus marqués au sceau de l’incertitude, ou dissoudre leur organisme pour laisser le Centre communautaire régional de London (CCRL) prendre la relève.

Le dilemme était dans l’air depuis quelque temps. Au plan financier, la marge de manoeuvre du Cercle des copains s’est considérablement rétrécie suite à la perte de certaines subventions. Qui plus est, au plan humain, l’organisme ne dispose que de peu de bénévoles. Ces problèmes ont progressivement conduit le Cercle à vivre dans la dépendance du CCRL et, même si la relation entre les deux organismes est empreinte de cordialité, il n’en demeure pas mois que cette situation engendre quelques complications administratives.

Ainsi, il devient de plus en plus malaisé pour un organisme tel que le CCRL de financer et de supporter de diverses manières un autre organisme qui se voit refuser des fonds par l’État, notamment parce qu’il ne dispose pas des « structures » nécessaires pour s’en faire accorder. Ces structures, ce sont d’abord et avant tout des employés, dont le Cercle des copains aurait grand besoin pour s’assurer de la poursuite régulière de ses
activités.

Après une longue réflexion, les conseils d’administration (CA) respectifs du Cercle et du CCRL en sont arrivés à un consensus et ont chacun entériné une proposition dont les membres du Cercle des copains ont pris connaissance à l’AGA. Celle-ci stipule que le Cercle des copains entreprendra de se dissoudre et de transférer ses biens au CCRL après la signature d’un protocole d’entente entre les deux organismes. Dans ce document, le CCRL s’engagera à poursuivre les activités du Cercle et à réserver deux postes aux aînés dans son CA.

La résolution stipulait également que la présidente du Cercle des copains, Julie Chalykoff, et le vice-président de l’organisme, Bernard Goure, soient nommés liquidateurs des biens. Par ailleurs, le CA du Cercle des copains nommera deux de ses membres au CA du CCRL, dont la prochaine AGA, qui se tiendra en octobre, sera l’occasion d’officialiser ces deux postes réservés aux aînés.

D’ici là, le Cercle des copains aura cessé d’exister, en tout cas sous la forme qu’on lui connaît présentement car il est possible que le CCRL continue d’utiliser son nom, pour désigner ce qui pourrait être un nouveau programme par exemple.

La signature d’un protocole d’entente nécessite une relation de confiance entre les deux parties et Jean-Pierre Cantin, directeur général du CCRL, avait visiblement toute la confiance de l’assemblée puisque la proposition a été adoptée à l’unanimité.

Présidée par Lorraine Lafond, l’AGA a également permis aux 25 participants de se prononcer sur d’autres questions. Ainsi, en pareille circonstance, il eut été inutile de procéder à des élections et l’assistance a simplement décidé d’accorder au CA actuel la permission de poursuivre son travail jusqu’à la dissolution. À court terme, il est également entendu que les activités prévues au programme de l’organisme ne devraient pas être perturbées par les changements administratifs. En ce qui touche au rapport financier, les participants l’ont adopté après plusieurs questions. Pour l’année 2016, l’organisme n’a accusé qu’un déficit de 80 $ environ, portant ses avoirs financiers à près de 12 000 $.

Bien que ce soit toujours avec un pincement au cœur que les membres d’un organisme décident de sa dissolution, il n’en reste pas moins que c’est avec soulagement que les participants à l’AGA ont accepté de se joindre au CCRL. En effet, ils ont ainsi l’assurance que les activités du Cercle des copains se poursuivront et s’appuieront désormais sur des ressources stables. Quant au CCRL, cette décision lui permettra de compléter l’éventail de sa clientèle.