Le projet-phare de l’année 2018 du Centre communautaire régional de London (CCRL) et de la Table Franco-Info bat son plein : après la santé, c’est maintenant le milieu de vie qui est le sujet étudié par la firme de consultants PGF embauchée à cette fin. Les francophones et francophiles de London et des comtés environnants peuvent remplir, en moins de 15 minutes, le sondage qui sera accessible jusqu’en juillet sur le site mavieenfrancais.ca. Un autre, plus court, s’adresse spécifiquement aux adolescents. Dans les deux cas, les répondants courent la chance de remporter des prix : des cartes prépayées Visa ou MasterCard (d’une valeur allant jusqu’à 300 $) pour les adultes et des IPad mini (valeur de plus de 500 $ chacun) pour les jeunes.

Mis à part ces sondages, les consultants ont utilisé, au cours des derniers jours, d’autres approches pour connaître l’opinion des principaux intéressés. À la mi-mai, ils ont ainsi rencontré des groupes-cibles représentatifs de l’ensemble de la population de langue française. Ces « échantillons démographiques » ont eu à s’exprimer sur leurs attentes et leurs besoins en regard des activités éducatives, culturelles et sportives offertes en français, les lieux de rencontres pour francophones, les services publics et communautaires dans cette langue et, de manière générale, sur le réseau des organismes et institutions formant l’armature de la vie sociale de la francophonie de la région de London. Ces mêmes thématiques sont abordées dans les sondages.

Deux représentants de la firme PGF, Benoît Hubert et Stéphanie Beauregard, ont donc passé quelques jours dans la communauté pour en sonder l’opinion sur ces questions. Les séances consultatives s’adressaient à des catégories de répondants précis : les employés du CCRL, les aînés, les élèves du secondaire, les participants à la Table Franco-Info, les jeunes nouveaux arrivants et les familles. Une séance grand public avait également été prévue. Les consultants se sont entretenus avec les uns et les autres et ont dressé un portrait de la réalité locale vécue par les francophones en ce qui a trait aux services et activités communautaires.

Chaque groupe avait sa perception, ses besoins particuliers et des suggestions en lien avec sa situation. « L’idée de guichet unique, elle revient souvent », remarque néanmoins Fairouze Touni, la coordonnatrice des consultations embauchée par le CCRL.

Au chapitre des commentaires propres à chacun de ces groupes-cibles, Mme Touni a remarqué la surprenante imagination des aînés : « Ils ont plein d’idées, ils ont une vision… Ils ont un vécu : tout ça mène à quelque chose ». Les personnes âgées ont notamment exprimé leur intérêt pour un centre intégrant divers commerces et services en français et, fait intéressant, se sont montrées aussi intéressées à parler de mesures destinées aux jeunes.

Les employés du CCRL ont manifesté le désir de préparer le calendrier d’activités culturelles plus longtemps à l’avance, d’offrir des activités pour les femmes, de bonifier ce qui existe déjà, etc. Les commentaires des jeunes immigrants ont révélé le double défi que revêtent pour eux l’intégration et la francisation, puisque plusieurs n’ont ni le français ni l’anglais pour langue maternelle. Les élèves du secondaire se sont montrés attachés au français et sensibilisés aux gestes à poser pour garder la francophonie vivante en milieu minoritaire. Les familles ont évoqué la difficulté d’accéder à des services en français de proximité, ont suggéré à ce propos que les programmes à la petite enfance soient mobiles, ont aussi mentionné qu’il devrait y avoir davantage de services pédagogiques spécialisés en français, que des efforts soient faits pour donner un sentiment d’appartenance aux francophiles, etc. Bref, le matériel n’a pas manqué pour les consultants.

Le CCRL et, de façon générale, la Table Franco-Info bénéficieront des données compilées au cours de cette consultation. Pour leur propre bien-être, il est cependant nécessaire que les francophones prennent l’initiative d’y participer en grand nombre en répondant au sondage.

 

PHOTO: Stéphanie Beauregard s’est attardée au vécu des jeunes issus de l’immigration