Alexia Grousson

L’origine de la Journée internationale des droits des femmes remonte à 1910, à Copenhague. Lors d’une réunion de l’Internationale socialiste des femmes tenue par sa présidente, Clara Zetkin, militante socialiste et féministe allemande, elle propose l’idée d’une journée consacrée aux droits des femmes.

Les premières revendications motivant sa mise en place ont été l’obtention du droit de vote, du droit du travail et la fin des discriminations basées sur le genre. C’est seulement en 1977 que l’ONU officialisera la date du 8 mars et appellera tous les États membres à instaurer laJournée internationale des femmes.

Le Carrefour des femmes du Sud-Ouest a tenu à souligner cette journée le 8 mars à Sarnia et le lendemain à London, placée mondialement sous le thème Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme.

« Notre missionest d’accompagner et d’outiller les femmes au quotidien, ainsi que de les valoriser et les célébrer. C’est important de reconnaître les étapes entreprises et franchies par celles qui se sont battues pour nos droits. C’est vrai que mondialement, on note une évolution dans l’égalité des femmes mais il reste encore beaucoup de chemin à faire.

« Cette Journée rappelle que nous sommes là, que nous faisons le poids dans l’économie des pays, que nous avons souvent plus de charges que les hommes mais que l’inégalité salariale persiste encore et a même été accentuée avec la pandémie de COVID-19. Nous montrons et célébrons tout cela », partage Cornélie Mbaya, directrice générale du Carrefour des femmes.

Sarnia

À Sarnia, la célébration a commencé par une activité brise-glace pour permettre aux participantes de mieux se connaître. Puis, trois vidéos ont été présentées. La première rappelait l’historique des luttes pour le droit des femmes dans le monde; la deuxième abordait la lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes dans le monde et la dernière traitait de l’inégalité salariale femme-homme.

« Après chaque vidéo, les femmes discutaient ensemble du sujet abordé. La plus grosse question débattue a été « La Journée de la femme est-elle une journée de célébration ou de commémoration? », relate Mme Mbaya.

Les participantes ont ensuite écrit, sur des autocollants de couleurs diverses, un ou plusieurs mots pour décrire la femme ou ses qualités. Elles les ont ensuite placés sur la photo d’une femme, lui créant ainsi une robe colorée.

London

À London, un atelier intitulé L’entrepreneuriat comme levier d’autonomie financière pour les femmes a été offert par Ines Benzaghou, consultante pour le projet Tremplin de l’organisme Oasis Centre des femmes.

« Mme Benzaghou a mentionné que seulement 18 % des entreprises au Canada appartiennent à des femmes et sont dans les catégories petites et moyennes entreprises. Elle a montré l’importance de l’état d’esprit de la femme entrepreneure, les stratégies à adopter, la préparation nécessaire, la façon de surmonter ses craintes et avoir son système de soutien. Les participantes ont apprécié cette présentation riche en information. Une des femmes a mentionné que c’était la meilleure présentation qu’elle ait eue sur l’entrepreneuriat », poursuit la directrice du Carrefour des femmes.

Deux entrepreneures, Nicole Buteau et Thérèse Leuga, ont également partagé leurs expériences ainsi que les défis qu’elles ont rencontrés. Par exemple, Mme Buteau, propriétaire d’une garderie, a insisté sur l’importance d’avoir à ses côtés une personne sur qui compter lorsqu’on se lance en affaires.

Avant le repas, Cornélie Mbaya a lu le mot de remerciement de la présidente de l’organisme, Julie Chalykoff.

Puis, des chants et des danses ont agrémenté la journée. Diegra Kambamba, administratrice au Carrefour des femmes, a interprété plusieurs chansons dédiées à la femme avant que le DJ enflamme la piste de danse avec des musiques provenant de plusieurs pays et cultures.

« Ces célébrations reflètent notre mission, notre vision ainsi que le mandat du Carrefour des femmes. Nous sommes un centre proposant des services pour toutes les femmes, peu importe leur origine, leur religion ou leur classe sociale. Nous sommes fières de constater que des femmes de toutes origines culturelles et sociales étaient présentes lors de ces deux jours d’activités », conclut Mme Mbaya.

Photo (Carrefour des femmes) : Des participantes dégustant le repas