Le jeudi 27 août, le Carrefour des femmes recevait la visite de Jill Dunlop, ministre associée déléguée au dossier de l’Enfance et à la Condition féminine dans le gouvernement provincial. À London, il s’agissait probablement de la première activité « en présentiel », comme le veut l’expression consacrée, mise sur pied par un organisme francophone depuis le début de la pandémie.

La rencontre a débuté par une visite des bureaux du Carrefour des femmes.

Aucune annonce n’était au programme de cette visite de courtoisie de la ministre, venue s’enquérir, au nom du gouvernement, des impacts de la COVID-19 sur la communauté de langue française, question de faire le point sur la situation et préparer l’avenir.

Après une visite des bureaux du Carrefour des femmes et une présentation de ses services, Mme Dunlop s’est entretenue avec des membres du conseil d’administration, des employés et des représentants de d’autres organismes et institutions réunis pour l’occasion.

En ce qui concerne les conséquences du confinement, Émilie Crakondji, directrice générale du Carrefour des femmes, a entre autres expliqué qu’il était difficile d’offrir des services à distance à une clientèle dans le besoin ou en détresse.

De son côté, Julie Chalykoff, présidente de la FARFO régionale du Sud-Ouest, a évoqué les répercussions de la pandémie sur les aînés et décrit les nombreuses initiatives prises récemment par son groupe : fabrication de masques, socialisation avec les personnes âgées isolées, projet caritatif pour les enfants qui retournent à l’école, etc.

En respectant le principe de distanciation, chacun et chacune ont fait part à la ministre de la réalité vécue par leur organisme en ces temps très particuliers.

Renée Singirankabo, du Burundi Education Fund et de l’Association burundaise de London, a donné la perspective des immigrants quant à ce qui s’est passé au cours des derniers mois et a mentionné que la population était demeurée généreuse pour les élèves du Burundi même sans que ne soit organisé un souper-bénéfice.

Pour poursuivre dans la veine de l’éducation, Justin Patton, chef régional du Collège Boréal à London, a mentionné la collaboration qui existe entre le collège et les autres organismes, notamment le Carrefour des femmes.

Nicole Buteau, du London French Day Care Centre, s’est plutôt adressée à la ministre Dunlop à titre de présidente du Carrefour, en particulier pour lui rappeler la nécessité de créer dans le Sud-Ouest une maison d’hébergement pour femmes francophones victimes de violence.

Cela dit, même si Jill Dunlop n’avait pas d’annonces particulières à faire, elle avait confié plus tôt à l’assistance que le gouvernement de Doug Ford est ouvert à financer davantage la lutte contre le trafic humain, dont l’autoroute 401 – qui passe à proximité de plusieurs villes d’importance, dont London – est l’artère principale en Ontario. Voilà donc un dossier qui intéresse directement le Carrefour des femmes et auquel l’organisme portera attention au cours des prochains mois.

PHOTO – De gauche à droite : Émilie Crakondji, la ministre Jill Dunlop et Nicole Buteau