La question des victimes d’actes criminels a récemment refait surface dans l’actualité par le dépôt, au parlement fédéral, d’un projet de loi visant à créer une charte qui leur conférerait des droits. La semaine nationale de sensibilisation aux victimes d’actes criminels, tenue du 6 au 12 avril derniers, a également été l’occasion de rappeler au public une réalité qui passe souvent au second plan lorsque le sensationnalisme médiatique s’empare d’un fait divers.

Par l’entremise de quelques activités, le Carrefour des Femmes du Sud-Ouest s’est fait l’écho du vécu des femmes ayant eu à composer avec les états d’âme et les tergiversations judiciaires qui sont le lot des victimes. À la bibliothèque centrale de London, l’organisme a disposé pendant deux jours d’un kiosque qui a attiré l’attention de bien des gens qui s’arrêtaient l’espace d’un instant pour échanger sur leur propre vécu ou s’enquérir des services de l’organisme. Hommes et femmes étaient également invités à écrire de brefs messages sur des morceaux de carton : certains y sont allés d’un mot d’encouragement aux victimes d’actes criminels, d’autres ont interpellé les fautifs, d’autres encore ont félicité l’équipe du Carrefour des Femmes pour leur travail.

Ces morceaux de carton de formes diverses ont ensuite servi à une autre activité, tenue cette fois dans les locaux de l’organisme. Lors d’un atelier au cours duquel les femmes ont discuté de la problématique des victimes, elles ont également été invitées à coller les cartons sur un mur de façon à dessiner la silhouette d’une personne. Cette mosaïque demeurera dans la pièce pendant un certain temps et les visiteurs pourront y jeter un coup d’œil et lire les messages. Le Carrefour des Femmes a également reçu une lettre de soutien de la Procureure générale de l’Ontario et une autre de Susan Truppe, secrétaire parlementaire à la condition féminine et députée fédérale de London North Centre.

Si ces gestes, parmi d’autres, permettent de rappeler à la population qu’il reste encore du chemin à faire pour venir en aide aux victimes d’actes criminels, ces dernières peuvent constater par la même occasion qu’elles ne sont pas oubliées dans les épreuves qu’elles ont à surmonter.