Le 24 septembre dernier, le Carrefour des femmes faisait le bilan de son année administrative qui s’est déroulée du 1er avril 2020 au 31 mars 2021. C’est donc une année « covidienne » qui fut présentée pendant cette assemblée générale annuelle (AGA).

Après quelques mots de bienvenue de Nicole Buteau, présidente, qui en a profité pour présenter le conseil d’administration et les employées, la majeure partie de la soirée fut consacrée au rapport d’activités.

La directrice générale, Émilie Crakondji, a d’abord mentionné, en leur adressant ses remerciements pour leur dévouement, que deux employées de longue date, Fozia Aboubaker et Nathalie Ouattara, ont quitté l’organisme au cours des derniers mois. Melody Pilon a quant à elle été embauchée au cours de l’été.

L’année 2020-2021 a été faite, pour le Carrefour des femmes, de 1297 heures passées en accompagnement individuel auprès de 162 personnes, de 133 séances de groupes de soutien, de 353 appels reçus, de 21 ateliers de formation, etc.

Les témoignages poignants de trois clientes sont d’ailleurs venus illustrer en quoi consistent les services de l’organisme au quotidien. Elles ont parlé de leur reprise en mains, de leur autonomisation, de leur relation chaleureuse avec les employées, de leur expérience avec l’immigration, etc. L’assistance a pris la mesure de ce que représente la disponibilité et la générosité des intervenantes et l’aide précieuse qu’elles offrent en situation d’urgence.

Cela est d’autant plus remarquable et appréciée que les circonstances récentes ne se prêtaient guère à ce type d’assistance : « L’année passée, tout était à distance, donc ce n’était pas facile d’aider les femmes en crise », a précisé Mme Crakondji. La pandémie, a-t-elle ajouté, a été particulièrement ardue pour les plus vulnérables puisque bon nombre d’organismes et de refuges étaient fermés.

Le Carrefour des femmes s’est également attelé à la question du trafic humain. Chantal Fete a partagé avec l’assistance un rapport rédigé à cet effet pour accroître les ressources mises en place dans la région à cet effet. Il faut dire que le Sud-Ouest de l’Ontario est une plaque tournante de la traite des personnes dont 70 % des victimes sont des femmes.

Aucun service n’existe en français dans la région pour enrayer ce crime. Il faudra donc que le Carrefour forme son personnel en conséquence et entreprenne de sensibiliser la communauté francophone.

Entre autres programmes, l’organisme a également contribué à soutenir les efforts en vue de limiter l’impact de la pandémie et du confinement sur les femmes, les familles, les immigrants et les aînés. Gisèle Mpoto et Julie Chalykoff ont commenté les initiatives prises à cet égard.

L’AGA comprenait également la présentation des états financiers et les élections qui ont vu l’accession au conseil d’administration de Karima Balkaid, en remplacement de Nicole Buteau qui ne sollicitait pas un nouveau mandat. Lylia Nini a quant à elle été réélue.

L’assistance à l’AGA s’en doutait bien mais les témoignages et les données qui ont ponctué la soirée le leur a confirmé : le Carrefour des femmes est un organisme absolument essentiel dans le Sud-Ouest et son travail change des vies pour le mieux.

 

PHOTO – Émilie Crakondji