Pour plusieurs organismes, les premiers jours de novembre sont associés à la Semaine nationale de l’immigration francophone. Cette année, l’évènement en était à sa quatrième édition et les communautés de langue française du sud de la province l’ont souligné à leur façon.
C’est le Réseau de soutien à l’immigration francophone (RSIF) et ses partenaires qui ont piloté les diverses activités. Parmi celles-ci, le Collège Boréal a offert à London une séance de mentorat, le 2 novembre, entre des nouveaux arrivants bilingues et des employeurs et professionnels capables de les conseiller en ce qui touche aux stratégies de recherche d’emploi.
C’est également à London que s’est tenue, le 4 novembre, la soirée de clôture de la Semaine de l’immigration qui a réuni des participants venus de tout le Sud-Ouest de l’Ontario.
Animée par Jean-Pierre Cantin, du Centre communautaire régional de London, et Spéciose Mukakamanzi, du Collège Boréal, la soirée fut ponctuée d’intermèdes artistiques. Les élèves de la chorale de l’école élémentaire Marie-Curie ont interprété une chanson alors que leurs pairs de 7e année de l’école secondaire Monseigneur-Bruyère y sont allés de quelques pas de danse.
Les femmes d’un groupe de danse rwandaise se sont aussi illustrées par une chorégraphie illustrant la culture de leur pays d’origine tandis que la formation Akwaba a clôturé l’activité avec ses percussions et ses danses endiablées.
Marcel Castonguay, directeur général du Centre de santé communautaire Hamilton-Niagara (CSCHN), fut invité à prononcer le discours de bienvenue dans lequel il a souligné que cette semaine permet de « célébrer la contribution des nouveaux arrivants à la vitalité des communautés francophones et acadiennes ouvertes, inclusives et diversifiées, et met en valeur tout ce que ces communautés ont à offrir aux immigrants et à leurs familles. »
Philippe Morin, chef régional du Collège Boréal à London, a quant à lui évoqué la fierté du personnel de cette institution d’être associé à cet évènement. Le Collège Boréal est en effet, comme le CSCHN, un joueur important dans l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants.
Cette année, un concours, rendu possible grâce à l’appui financier du mouvement Desjardins et du Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO), avait été organisé pour rendre hommage aux employeurs se distinguant par l’embauche d’immigrants de langue française.
Sylvie Cloutier, directrice générale de la Caisse populaire Desjardins Welland, a d’ailleurs longuement évoqué dans son discours l’importance et la valeur des nouveaux arrivants au plan économique : « L’immigration a tellement à apporter à nos communautés et à nos entreprises. Il s’agit simplement de donner la chance aux coureurs. » De son côté, Jean-François Parent, agent de projet au bureau de Toronto du CCO, a rappelé que les immigrants francophones « jouent un rôle vital dans la croissance de la communauté franco-ontarienne et contribuent à son dynamisme. »
C’est le service de garde du Cercle de l’amitié, dans la région de Peel, qui a remporté le Prix de Reconnaissance 2016 accompagné d’une bourse de 1500 $. Au cours des 5 dernières années, l’organisme a embauché 65 immigrants francophones. Lauraine Côté, directrice générale, était présente pour recevoir le prix des mains de Jean-François Parent et d’Alain Dobi, directeur du RSIF. Quatre autres entreprises et organismes faisaient partie des finalistes : CI Investments, La Boîte à soleil, Le Petit Chaperon rouge et Sohib Holdings Inc.
Ainsi s’achève la Semaine de l’immigration francophone. Les réalités qu’elle a mises en lumière sont d’autant plus d’actualité en Ontario si l’on considère que la diminution du nombre de nouveaux arrivants de langue française a fait plonger la proportion annuelle de ceux-ci sous la barre des 2 % en 2015. Pourtant, en 2012, le gouvernement provincial s’était fixé comme objectif d’accueillir des francophones à raison de 5 % de l’immigration totale. Il est donc à espérer que des activités comme celles des derniers jours, où les immigrants eux-mêmes ont eu l’occasion de partager leur vécu et de se faire prodiguer quelques conseils, permettront à long terme d’esquisser des pistes de solution.