En partenariat avec Accès Franco-Santé, le London InterCommunity Health Centre offre un atelier sur la prévention des chutes chez les aînés, y compris les causes et la prévention.

Dans cette tranche de la population, les chutes sont la principale cause des hospitalisations à la suite d’une chute. De 20 à 30 % des aînés en font au moins une par année. Heureusement, la majorité des chutes sont prévisibles, évitables et ne font pas partie du processus normal de vieillissement.

La conférencière Sonia Muhimpundu précise d’emblée que des blessures à la tête, ça peut être grave. « Quand il s’agit de la tête, il pourrait y avoir une hémorragie. Il ne faut pas prendre de chance, affirme-t-elle, et conseille de rendre visite à son médecin le plus rapidement possible. »

Les précautions à prendre pour éviter les chutes commencent par la bonne gestion de ses médicaments. « Plusieurs médicaments peuvent créer une somnolence ou même des étourdissements spontanés; ce sont des risques à considérer », explique-t-elle.

Les aînés qui prennent quatre médicaments ou plus ont 75 % plus de risque de chute. Mme Muhimpundu suggère aussi de prendre de la vitamine D et du calcium pour suppléer la quantité souvent minime reçue de l’alimentation et du climat nordique. « C’est un duo gagnant pour la santé des os, ce qui aide aussi à prévenir l’ostéoporose », indique-t-elle.

Ensuite, la vue et l’ouïe sont les deux sens essentiels au bon fonctionnement de l’équilibre et du déplacement. « En vieillissant, nous devenons plus sensibles à l’éblouissement et les yeux requièrent plus de temps pour s’adapter aux changements d’éclairage », précise-t-elle.

En fait, les personnes âgées de plus de 60 ans ont besoin de 10 fois plus de lumière la nuit pour voir clair. Juger la distance et la profondeur devient donc de plus en plus difficile.

Pour ce qui est de l’ouïe, de nombreuses études soulignent son importance pour un équilibre optimal. L’effort d’attention supplémentaire requis par le cerveau lorsqu’il y a de la perte auditive serait aussi néfaste, car pendant que le cerveau est occupé à entendre, il manque d’autres signaux pour un déplacement en toute sécurité.

Mme Muhimpundu conseille aussi aux aînés de sécuriser leur environnement à domicile. « Il faut éliminer les objets au sol ou dans l’escalier et dans lesquels une personne pourrait s’enfarger », précise-t-elle. Les tapis devraient tous être antidérapants et des appuie-mains devraient être installés dans les endroits clés telle la salle de bain.

« Tenir la rampe est une précaution à prendre. Une chute est si vite arrivée », affirme-t-elle.

Cependant, il faut surtout rester actif, et ce, quel que soit son âge. « Ne laissez pas la peur de tomber vous empêcher de bouger, car cela ne fera qu’affaiblir vos muscles et votre équilibre, vous mettant encore plus à risque de chutes », conclut la conférencière. Les aînés sont encouragés à suivre à un programme d’exercice conçu pour leurs besoins particuliers.

 

SOURCE – Élodie Dorsel