Au début du mois de mars, Jean-Marc Boisvenue entamait un mandat de trois ans au conseil d’administration du Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) du Sud-Ouest. M. Boisvenue, que les francophones de la région avait connu et côtoyé depuis 2011 comme agent de planification à l’Entité 1, avait pris sa retraite à la fin de l’année dernière. Ce n’est cependant pas l’oisiveté complète qui l’attendait puisque, comme bon nombre de retraités, M. Boisvenue a décidé de mettre sa longue expérience au service de la communauté dans un domaine qu’il connaît
bien.
Les RLISS ont pour mandat de planifier, d’intégrer et de financer les soins de santé de leur territoire respectif et d’en améliorer l’accès. Jean-Marc Boisvenue est des plus familiers avec les dédales de ce système pour y avoir travaillé pendant des années. Détenteur d’un diplôme en travail social du Collège Algonquin, il a commencé sa carrière au ministère des Services sociaux et communautaires.
M. Boisvenue a été le premier directeur général du Centre des services de développement Stormont, Dundas & Glengarry, dans l’Est ontarien. Cet organisme a pour raison d’être d’améliorer la qualité de vie et d’optimiser le potentiel des gens vivant avec un handicap physique ou une déficience intellectuelle. Dans le cadre de ses fonctions, Jean-Marc Boisvenue devait veiller à développer des services bilingues.
Cette attention aux besoins de la minorité francophone s’est poursuivie tout au long de ses 30 années de carrière auprès des organismes sans but lucratif, notamment lorsqu’il siégeait au conseil d’administration du Vanier Children’s Services, du Centre de traitement des enfants d’Ottawa, de l’Ontario Association on Developmental Disabilities, de Échec au crime de la vallée maritime et du Catholic District School Board of Eastern Ontario.
Les responsabilités des RLISS sont, à l’image du système de santé dans son ensemble, vastes et complexes. Le rôle de Jean-Marc Boisvenue ne se réduira pas à se préoccuper des questions touchant aux services en français mais, au fil des discussions et de la mise sur pied de divers projets, il indiquera à ses collègues les améliorations qui peuvent être faites en ce sens. « C’est un agenda d’envergure. Il faut saisir les opportunités quant elles se présentent », résume M. Boisvenue. C’est d’ailleurs ce à quoi s’attendent les autres membres du conseil d’administration : « Les gens me voient clairement comme quelqu’un qui va amener une perspective francophone ».
Se basant sur son expérience, en particulier sur ce qu’il a constaté dans le Sud-Ouest, Jean-Marc Boisvenue identifie deux lacunes majeures dans l’offre de services en français. L’accès aux soins de longue de durée est sans conteste celle qui est la plus criante, d’autant plus que la population franco-ontarienne vieillit plus rapidement que l’ensemble des Ontariens. L’autre, concernant les soins en santé mentale, a déjà en partie été solutionnée par le Réseau Télémédecine Ontario qui a l’avantage de supprimer les distances.
Quoi qu’il en soit, avec Jean-Marc Boisvenue au conseil d’administration du RLISS du Sud-Ouest, les francophones auront non seulement une voix au sein de cet organisme, mais surtout un représentant qui sera écouté pour sa compétence.
Photo : Jean-Marc Boisvenue, en haut à gauche, a décidé de se mettre au service de sa communauté.