Le Carrefour des femmes est l’un des organismes francophones qui, à London, dispose d’une excellente visibilité, même auprès des décideurs et institutions de langue anglaise. Cette visibilité est le fruit du travail de terrain et du sens de l’initiative de ses employées. Considérant cette expertise et cette influence, le Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) du Sud-Ouest et l’Entité de planification des services de santé en français Érié St. Clair/Sud-Ouest ont approché la directrice générale de l’organisme, Émilie Crakondji, pour lui demander de participer à un projet.
En effet, le RLISS a entrepris de créer des vidéos pour promouvoir l’utilisation des services en santé mentale offerts en français. Ces capsules de sensibilisation seront notamment destinées aux autres organismes et agences, y compris celles qui sont anglophones, afin que le message touche le plus grand nombre d’intervenants en contact avec de potentiels utilisateurs. Les vidéos seront conçues pour rejoindre toutes les facettes de la francophonie locale et, pour ce faire, des personnes clés et des organismes ont été mis à contribution.
C’est pourquoi, le 12 avril dernier, Suzy Doucet-Simard, coordonnatrice des services en français au RLISS, et Jacques Kenny, directeur général de l’Entité, se sont rendus au bureau du Carrefour des femmes. Une réunion de travail s’y est tenue avec Mme Crakondji. Il y a été question des meilleurs moyens de faire connaître les services en santé mentale pour les francophones. Une courte vidéo a ensuite été produite dans laquelle Émilie Crakondji s’exprime sur l’importance de ces services.
Dans un tout autre domaine, le mois d’avril a aussi vu l’aboutissement d’un projet de collaboration entre le Carrefour des femmes et le Conseil scolaire Viamonde. Pendant quatre séances hebdomadaires de suite, du 13 avril au 4 mai, le Carrefour offrira des ateliers d’environ une heure et quart à l’École secondaire Gabriel-Dumont. La travailleuse sociale de l’école a choisi quatre thématiques parmi celles proposées par Mme Crakondji : la cyberdépendance, les relations saines, le texting et le sexting et, finalement, le harcèlement sexuel.
Ces sujets donneront sans doute lieu à des échanges passionnants. Cela a d’ailleurs été le cas lors du premier atelier, apprécié tant des élèves que des enseignantes qui y ont participé. En classe, les jeunes ont ensuite continué à réfléchir à ces thèmes et ont créé une « charte » constituée de cinq règles caractérisant ceux qui ont un comportement en ligne que l’on peut qualifier de « cyber-intelligent ».
« Le Conseil scolaire Viamonde a fait preuve de beaucoup d’ouverture et de compréhension pour apporter un plus aux élèves », commente Émilie Crakondji. Il a fallu de long mois de négociation et de préparation pour en arriver à offrir ces ateliers et le même type de discussion est en cours avec le Conseil scolaire catholique Providence pour que le Carrefour organise des activités semblables dans ses écoles.
Photo : Suzy Doucet-Simard, Émilie Crakondji et Jacques Kenny.