Le coronavirus n’avait jamais complètement disparu du paysage mais les résidents de London espéraient au moins ne plus entendre le mot « éclosion » à propos de leur ville. Pourtant, à la mi-septembre, il a bien fallu se rendre à l’évidence que la transmission communautaire s’accentue légèrement.
Le dimanche 13 septembre, le Bureau de santé de Middlesex-London (BSML) déclarait qu’une éclosion de la COVID-19 s’était produite dans la communauté. Le lendemain, le nombre de cas qui lui sont liés s’élevait officiellement à cinq, tous des étudiants de l’Université Western.
Ce n’est cependant pas sur le campus de l’institution que ces étudiants ont contracté le virus puisqu’ils n’y suivent pas de cours sur place, mais apparemment en fréquentant des bars et restaurants du centre-ville et au contact de certains autres étudiants.
« Si on avait besoin d’une preuve pour démontrer qu’il existe toujours un risque de COVID-19 dans la communauté, c’est bien celle-là, a déclaré le Dr Chris Mackie, médecin-hygiéniste du BSML. Nous savons que la tentation de rencontrer des amis et de se remettre à faire la fête est grande, mais il est crucial de contribuer à empêcher la propagation de la COVID-19. Cela signifie limiter les rassemblements sociaux, rester fidèles à nos cercles sociaux, garder deux mètres l’un de l’autre et rester à la maison si vous vous sentez malade. »
Au cours de la fin de semaine des 12 et 13 septembre ayant vu au total 12 cas confirmés du coronavirus à London, le Lost Love Social House sur la rue Carling et l’El Furniture Warehouse sur la rue Richmond, deux populaires boîtes de nuit, ont dû se livrer à un nettoyage en profondeur de leurs locaux. En effet, des clients de ces établissements avaient confirmés être atteints de la COVID-19.
Ce moment décisif dans l’accentuation de la transmission communautaire a été observé en même temps à l’échelle de l’Ontario, particulièrement à Toronto, dans la région de Peel et à Ottawa. La tendance s’est poursuivie au cours de la troisième semaine de septembre et ce phénomène, ici comme ailleurs dans le monde, laisse croire que l’automne sera marqué au sceau de cette deuxième vague tant de fois prédite.
PHOTO – L’achalandage au centre-ville semble être à la source des cas récents.