Hiba Hamed, travailleuse sociale au service de l’Association canadienne pour la santé mentale, était l’invitée de la Communauté de pratique pour professionnels bilingues (CPPB) le 23 février dernier. Le thème de sa présentation? L’anxiété, ses causes et comment s’en départir.

D’entrée de jeu, Mme Hamed a expliqué que la santé mentale est un continuum allant du pire au meilleur; un axe, a-t-elle imaginé, et sur lequel la santé de quiconque peut se déplacer en fonction de divers facteurs.

Le stress et l’anxiété sont de ceux-là. Souvent confondus, ils se distinguent néanmoins l’un de l’autre : « Dans le cas du stress, nous savons ce qui nous inquiète. Mais avec l’anxiété, c’est vraiment l’incertitude : on ne sait pas ce qui va arriver le lendemain », a décrit la travailleuse sociale. En soit, l’anxiété est une émotion normale, dépendamment des circonstances, mais devient problématique lorsqu’elle perturbe la vie et échappe au contrôle de celui ou celle qui en souffre.

Quatre symptômes physiologiques caractérisent l’anxiété : les palpitations, les vertiges, les tremblements et les difficultés respiratoires.

Cela dit, même si l’anxiété est loin d’être agréable, il est préférable de faire face avec aplomb aux circonstances qui l’engendrent. En effet, comme l’a expliqué Hiba Hamed, se contenter d’éviter une situation difficile permet momentanément de réduire son niveau d’anxiété, mais celle-ci persistera aussi longtemps qu’existe la possibilité de faire face à cette situation à l’avenir. En d’autres mots, l’évitement alimente l’anxiété.

L’atteinte d’un équilibre est le remède à long terme pour l’anxiété, question de ne pas se laisser bousculer plus que de raison par les hauts et les bas de la vie. Pour y parvenir, diverses approches permettent de gérer ses difficultés émotionnelles : se concentrer sur les choses que l’on peut contrôler, respirer lentement, réaliser que les erreurs sont acceptables, affronter les problèmes un à la fois, parler à un proche, etc.

Il existe aussi des traitements professionnels pour l’anxiété, que ce soit la prise de médicaments ou une thérapie comportementale cognitive.

Pour conclure, Mme Hamed a souligné que s’efforcer simplement de changer d’attitude peut avoir des résultats positifs. Ainsi, « choisir » ses pensées, plutôt que de donner libre-cours à la face sombre de notre imagination et de nos réflexions, constitue une bonne approche pour demeurer en contrôle de soi.

La rencontre de la CPPB s’est terminée par une intervention d’Élisabeth Brito de Service Canada. Celle-ci voulait attirer l’attention de l’assistance sur une consultation portant sur les obstacles rencontrés par les usagers lorsqu’ils accèdent aux programmes, prestations ou services de Service Canada. Le gouvernement fédéral souhaite ainsi connaître ce qui pose problème au niveau de l’accessibilité.

 

PHOTO (capture d’écran) – Hiba Hamed