Depuis un an, le flot d’information concernant la COVID-19 et tout ce qui l’entoure a été à ce point considérable que plusieurs ne savent plus où donner de la tête. La campagne de vaccination constitue un des nombreux aspects de la pandémie qui suscitent bien des questions.

C’est pourquoi Accès Franco-Santé, qui dépend du London InterCommunity Health Centre, a entrepris d’offrir une série de présentations sur le sujet à cinq organismes francophones de la région afin de rejoindre le plus de gens possible par le biais de leurs réseaux de contacts respectifs.

Sonia Muhimpundu et Suzanne Noël, toutes deux conseillères chez Accès Franco-Santé, ont préparé ces présentations destinées à dissiper les malentendus, les rumeurs et répondre aux interrogations.

D’abord pour ceux qui s’inquiètent de la rapidité avec laquelle les vaccins contre la COVID-19 ont été développés, il faut savoir qu’ils ne sont pas, en fait, complètement nouveaux. Les vaccins à ARNm (Acide RiboNucléique Messager) reposent sur des avancées scientifiques qui datent d’il y a plus de dix ans. Qui plus est, Santé Canada, même après avoir approuvé leur usage, continue d’en surveiller les effets.

La plupart de ceux qui se font vacciner devront s’attendre à des effets secondaires bénins et passagers : douleur à l’endroit où l’injection a été faite, fatigue, maux de tête, etc. Il s’agit là de réactions tout à fait normales. Plus décevante, par contre, est la probabilité – faible, il est vrai – de contracter le coronavirus après avoir été vacciné : dans ce cas, avoir été inoculé permet à tout le moins à l’organisme de combattre la maladie plus efficacement.

Ce fut également l’occasion de parler plus en détail des différents vaccins sur le marché. Celui développé par Pfizer-BioNTech est approuvé pour les personnes de 16 ans et plus et est pleinement efficace après deux doses reçues à 21 jours d’intervalle. Il réussit à prévenir la COVID-19 dans 95 % des cas.

Le vaccin de Moderna suit de très près puisque son taux d’efficacité est de 94,1 %. Lui aussi requiert une deuxième dose, un mois après la première. Il a été approuvé pour les personnes de plus de 18 ans.

Le vaccin de Moderna met davantage de temps à agir que celui de Pfizer-BioNTech après la deuxième dose (deux semaines par rapport à une) mais s’adresse à davantage de personnes. En effet, à l’heure actuelle, les données demeurent parcellaires quant aux effets du vaccin de Pfizer-BioNTech sur les femmes enceintes, ceux qui prennent des anticoagulants, les personnes aux prises avec une maladie qui affecte leur système immunitaire, etc.

Mmes Muhimpundu et Noël ont abordé bien d’autres sujets lors de leurs présentations et les membres de l’assistance ont aussi eu l’occasion de poser des questions et d’échanger sur leurs expériences avec les vaccins, les exemptions, les répercussions sur les voyages, etc.

Verrons-nous bientôt la fin de cette déplorable aventure que la planète entière vit depuis un an? Au moins, avec les possibilités offertes par la médecine moderne, il est permis d’être optimiste.

 

PHOTO – Sonia Muhimpundu lors de sa présentation au Réseau-femmes