Vendredi 2 novembre : une cinquantaine de personnes se rassemblent dans une salle de conférence de l’Université Western. Le Centre communautaire régional de London (CCRL) est sans conteste, de par ses ressources et l’étendue de ses programmes, un des plus influents organismes francophones du Sud-Ouest et il n’est pas surprenant que son assemblée générale annuelle (AGA) attire autant de participants. Ceux-ci allaient d’ailleurs constituer le public d’une annonce des plus importantes.
Mais avant d’en arriver là, divers points à l’ordre du jour ont été abordés dont celui consacré au rapport financier. Annoncée l’année dernière, la création d’un fond de réserve consacré à la construction d’un nouveau centre a permis jusqu’à présent d’épargner une somme de 450 000 $ à cette fin. De manière générale, l’organisme est en excellente santé financière à tous points de vue.
Comme l’a fait remarquer le président, Philippe Morin, dans son rapport : « Le CCRL connaît depuis 2015 une croissance fulgurante qui permet d’ajouter des programmes et services au bénéfice de la communauté francophone de London ». Cette réalité fut illustrée de multiples façons dans le rapport du directeur général, Jean-Pierre Cantin, qui, se comparant à un chef d’orchestre qui ne serait rien sans ses musiciens, a préféré laisser la parole aux autres employés. Les uns après les autres, tous sont donc venus faire le bilan du programme dont ils ont respectivement la responsabilité.
Ce tour d’horizon a permis de mettre en valeur deux grandes innovations des derniers mois : la création du Carrefour des adultes et des aînés francophones (CAAF) et du projet-pilote de Carrefour de santé communautaire. Qui plus est, les intervenants des divers programmes (sports, culturel, ethnoculturel, etc.), en détaillant l’affluence aux activités, ont révélé du même coup que les objectifs de participation, dans la grande majorité des cas, ont été atteints et même dépassés. Le constat est le même quant au taux de satisfaction.
Chacun de ces coordonnateurs et gestionnaires n’a pas manqué de remercier les bailleurs de fonds permettant la tenue de ces activités et l’offre de ces services. D’autres remerciements du genre n’allaient pas tarder à suivre puisque M. Cantin est revenu au micro pour la grande nouvelle de la soirée : répondant à un plan élaboré par le CCRL et divers partenaires pour bonifier la programmation du CAAF, la Fondation Trillium a décidé de subventionner ce projet au montant de 249 700 $ sur trois ans. Comme le directeur général l’a fait remarquer, 33 % des résidents de la région de London ont 55 ans et plus et, au sein de cette tranche démographique, on trouve 1200 francophones. Les besoins sont donc nombreux et la subvention servira à rejoindre ces gens et à mettre sur pied des activités à leur goût.
Une représentante de la Fondation Trillium, Diane Dubois, a adressé quelques mots à l’assistance, essentiellement pour souligner l’importance d’avoir des francophones au sein de l’équipe de cet organisme dont le processus de sélection est très compétitif. L’an prochain, Mme Dubois terminera son deuxième mandat et ne pourra pas, en vertu des règlements de la fondation, en solliciter un troisième. L’appel est donc lancé aux francophones à poser leur candidature lorsque l’occasion se présentera.
Un autre organisme provincial d’importance est l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) qui tenait son congrès quelques jours auparavant. Celui qui représente le Sud-Ouest à son conseil d’administration, Gérard Malo, a fait un bref retour sur cet événement, a rappelé les grands objectifs que s’est fixé l’AFO et a conclu en félicitant le CCRL pour son leadership.
Au cours de l’AGA, Dominique Pitre, une élève de l’école élémentaire Frère-André, est venue offrir un témoignage d’appréciation de son expérience avec L’Escale, le service de garde avant et après l’école du CCRL. De la maternelle à la 6e année, la jeune fille a profité de tout ce que ce service offre aux enfants et constituait donc un témoin privilégié pour en illustrer la valeur et la nécessité.
L’AGA n’eut pas été complète sans un hommage des plus mérités à Julie Chalykoff. Comme Jean-Pierre Cantin l’a fait remarquer, il rare de ne pas croiser cette bénévole exceptionnelle lorsque l’on va au CCRL. La croissance remarquable des activités sociales, sportives et culturelles du CAAF doit beaucoup à son dévouement. Une plaque lui a donc été remise pour souligner son engagement sans faille à l’endroit de la francophonie locale.
En ce qui concerne les élections, elles n’ont donné lieu qu’à un seul changement au conseil d’administration : Moustapha Amadou s’étant retiré en cours de mandat, Solveig Isabel-Doyon a été élue pour combler son poste et a également hérité de ses fonctions en devenant trésorière.
Au CCRL, les années se suivent mais ne se ressemblent pas puisqu’elles s’inscrivent toujours sous le signe de la nouveauté et de la croissance. L’exercice 2018-2019 s’annonce donc des plus prometteurs.
PHOTO : L’AGA s’est tenue au Ivey Spencer Leadership Centre de l’Université Western.