Alors que bon nombre de municipalités ont passé les derniers mois à quémander les gouvernements fédéral et provincial pour les sauver d’un manque à gagner causé par la pandémie, il semble que Sarnia soit en voie d’être une exception digne de mention.
Il aurait pu en être autrement. La Ville elle-même projetait, en avril, être en déficit de 667 000 $ à la fin de 2020. La restructuration de l’administration et des dépenses, qui se sera traduite notamment par des fusions de départements, aura permis de redresser rapidement la situation. Qui plus est, la décision prise par le conseil municipal le 2 mars dernier de puiser dans les réserves pour payer environ 60 % des dettes de la Ville aura également permis d’économiser des fonds qui autrement auraient été alloués au paiement d’intérêts.
La Ville de Sarnia compte à présent fermer ses livres, à la fin de l’année, avec un surplus d’environ 400 000 $. Une somme rondelette mais qui ne représente qu’une petite fraction du budget de la municipalité qui, en 2020, se chiffre à 154,5 millions $.
De plus, en juillet dernier, le gouvernement fédéral accordait une aide financière aux municipalités. Le Cadre de relance sécuritaire a permis à Sarnia d’obtenir 3,1 millions $ en subventions – non comptabilisées dans le budget précité – qui, en somme, s’ajoute au surplus qui totalisera ainsi 3,5 millions $.
La Ville n’a pas encore décidé ce qu’elle fera avec ce surplus. Cependant, le financement fédéral pour la relance est, comme son nom l’indique, destiné à un but précis et avec 2021 pour horizon, ce qui laisse présager que certaines initiatives verront le jour à court terme.
Une prévision budgétaire reste une prévision et, au cours des trois prochains mois, bien des choses peuvent se passer. Ainsi, par exemple, considérant que Météomédia entrevoit un automne doux et un hiver tardif, les dépenses liées à l’entretien hivernal des chemins et des trottoirs devraient être minimes. Néanmoins, la grande inconnue demeure encore et toujours la COVID-19.
PHOTO – L’hôtel de ville de Sarnia