Le 16 novembre dernier se tenait le Festival culinaire africain du Centre communautaire régional de London (CCRL). L’événement n’en était qu’à sa deuxième année mais déjà, un constat s’imposait aux yeux de Jean-Pierre Cantin, directeur général de l’organisme : il faudra peut-être trouver un autre endroit pour organiser cette activité tant il y a désormais de participants.
Ce n’est pas que la salle de l’église Trinity United Church n’est pas accueillante ou manque de quoi que ce soit, mais le festival a attiré tellement de monde cette année que les derniers arrivés ont dû s’asseoir sur la scène car plus aucune place n’était disponible. Les cuisinières ont même dû retourner à leurs fourneaux pour préparer en vitesse davantage de nourriture que ce qui avait été prévu. Heureusement, tout le monde a pu manger et goûter aux différentes saveurs offertes.
C’est vers 18 h que l’événement s’est mis en branle, d’abord avec les discours d’usage de M. Cantin et de Carl Cadogan, président du comité coordonnateur du Mois de l’histoire des Noirs à London. Un autre intervenant a attiré l’attention de l’assistance d’une manière dont lui seul peut se prévaloir : Bill Paul, crieur officiel de la Ville de London, reconnaissable entre tous avec son tricorne sur la tête, a souligné en grande pompe le commencement du festival.
Une file s’est ensuite rapidement formée et, défilant devant la longue table où se trouvaient les différents mets, les convives ont été servis les uns après les autres. Des chansons africaines étaient diffusées dans la salle pour mettre de l’ambiance et Jean-Pierre Cantin, histoire de meubler le temps d’attente par un brin d’animation, allait ici et là, le micro à la main, pour parler et plaisanter avec les gens.
Qu’en était-il de ces fameux mets africains? Plusieurs plats principaux étaient proposés : des poissons salés frits avec des oignons et des piments, de la dinde fumée à la pâte d’arachide, du poulet cuit sur barbecue avec un zeste de citron, etc. Comme accompagnement, les convives avaient amplement le choix : des fèves, du riz, des beignets, des fruits, etc. Un autre plat traditionnel, à mi-chemin entre une sauce et une purée, était fait avec des feuilles de manioc, autrement appelé « cassava ». Au bar payant, pour rester dans l’esprit du festival, un choix de vins sud-africains était offert.
L’activité comptait son lot de jeunes bénévoles issus des écoles secondaires mais, outre les employés du CCRL, le coeur de la logistique, dont surtout la préparation du repas, reposait beaucoup sur des membres de la communauté congolaise rencontrés dans le cadre du Carrefour ethnoculturel de l’organisme. Ce volet de la programmation du CCRL fait de plus en plus une différence lorsque vient le temps de mettre sur pied des activités touchant les diverses facettes de la francophonie locale. « Ça nous donne la possibilité de faire des liens avec les différents groupes, ce qui était plus difficile auparavant », commente M. Cantin.
Aucun prix d’entrée n’était demandé pour ce souper. Les convives étaient cependant invités à faire un don au comité de coordination du Mois de l’histoire des Noirs, ce que la grande majorité ont fait avec plaisir, l’activité étant très réussie. L’attrait essentiel de cette soirée reposait sur la découverte des plaisirs de la table tels qu’ils existent en Afrique et cela était suffisant pour contenter tout le monde. Néanmoins, pour amuser la galerie, les petits enfants ont été invités à danser sur la scène après le repas et c’est ainsi que s’est conclu le Festival culinaire africain.
PHOTO : Un appétissant choix de nourriture était suggéré.