L’automne dernier, London vivait son premier festival du film. Consacré aux oeuvres ayant un lien avec le Sud-Ouest ontarien, que ce soit de par les thématiques abordées ou la provenance de ses acteurs ou de membres de l’équipe de production, l’évènement avait suscité assez d’intérêt non seulement pour en justifier la réédition cette année, mais en plus, pour en bonifier la programmation.
Du 26 au 29 octobre, la population pourra voir 44 longs et courts métrages, allant des drames aux dessins animés, des documentaires aux fictions les plus débridées. C’est dans trois salles du Citi Plaza, au centre-ville, que se tiendront les projections et les billets sont déjà en vente en ligne sur le site web du Forest City Film Festival.
La plupart des films sont en compétition dans diverses catégories. Mais au-delà de la question des prix et des honneurs, c’est bien davantage le plaisir de visionner des oeuvres de qualité qui attirera les spectateurs.
Les titres connus y côtoient les productions plus obscures. Ainsi, parmi les projections hors-compétition se trouve la comédie Bon cop Bad cop 2, un des succès des derniers mois, dont l’un des deux acteurs vedettes, Colm Feore, a passé sa jeunesse à Windsor et réside aujourd’hui à Stratford. Aux antipodes en termes de style se trouve le drame d’horreur The Heretics, produit par le studio Black Fawn Productions de Kitchener, qui met en scène une jeune femme aux prises avec un culte diabolique.
Dans la catégorie longs métrages se trouve l’étrange drame psychologique Glass, un produit 100 % London puisque toute l’équipe de production et les acteurs sont originaires de cette ville où l’oeuvre a également été filmée dans son entièreté. Dans la catégorie documentaire, Kittie relate l’histoire du groupe éponyme de musique heavy metal, né à London en 1996 et uniquement composé de femmes.
Les courts métrages rassemblent des œuvres très fantaisistes tels que Mann, qui révèle les atermoiements sentimentaux d’un mannequin en plastique d’un grand magasin, une idée de Kyle Sawyer, scénariste et réalisateur de Cambridge. Parmi les courts documentaires se trouve un film intitulé The Heart of the Blackhawks portant sur la carrière de Pierre Pilote, joueur étoile des Blackhawks de Chicago dans les années 1960. L’ancien défenseur plusieurs fois primé est décédé en septembre dernier et ce film a été réalisé par son petit-fils, Karson Pilote, qui est né à Milton et a étudié au Collège Fanshawe.
En ce qui concerne la catégorie animation, où guère de limites peuvent être fixées à l’imagination, presque toutes les créations présentées cette année sont nées au Collège Sheridan à Oakville. D’une durée d’au plus cinq minutes, les films sont parfois sombres mais la plupart, tels que Shell Game, Farm Fresh et Let it go, amuseront les jeunes enfants.
Bref, le Forest City Film Festival en a pour toute la famille. Mais ce seront plus particulièrement les cinéphiles, toujours désireux de sortir des sentiers battus, qui seront ravis de s’immerger dans cet univers portant de bien des manières la touche de gens d’ici.