Le 5 septembre, les élèves ontariens prenaient le chemin de l’école en ce début d’année scolaire 2017-2018. Routine pour la plupart, grande première pour d’autres, cette journée revêt une importance particulière pour tous. Même chose pour les parents et les enseignants qui ont fort à faire pour encadrer ce retour au train-train quotidien, notamment ceux qui ont dû composer avec des retards au niveau du transport scolaire.

Au Conseil scolaire Viamonde, qui accueille environ 12 000 élèves cette année, trois nouvelles écoles se sont ajoutées à son réseau (Toronto, Mississauga et Oakville). Dans le Sud-Ouest, rien de nouveau cette saison, la plus récente école dont le Conseil s’y soit doté, La Pommeraie, ayant ouvert ses portes l’année dernière à London. Du côté du Conseil scolaire catholique Providence, qui couvre un plus petit territoire et qui compte cette année près de 10 000 élèves, aucun changement n’a été apporté à son éventail d’écoles.

Cette année scolaire sera la dernière avant les élections provinciales de juin 2018, et il y a fort à parier que le système d’éducation sera alors une des grandes thématiques abordées. Voilà qui laisse présager, pour les prochains mois, bien des promesses liées à ce domaine et plusieurs visites de ministres dans les écoles. Cette dynamique est déjà dans l’air depuis un certain moment : on n’a qu’à penser au débat persistant sur le cours d’éducation sexuelle et à l’annonce, le 6 septembre dernier, d’une consultation à grande échelle destinées à moderniser le curriculum, une initiative imputée en partie aux notes des élèves jugées insatisfaisantes en mathématiques.

Mais s’il est une chose dont les électeurs entendront parler, c’est d’argent, présenté d’une manière inévitablement simpliste en termes de « plus » ou de « moins », d’investissements ou de compressions. Une bataille de chiffres abstraits ne manquera pas d’être livrée accompagnée de copieuses accusations de gaspillage et de mesquinerie.

Il y a en effet matière à débattre. En 2004, lorsque les libéraux ont déposé leur premier budget, le montant investi en éducation s’élevait à 18,4 milliards $. Cette année, la somme consacrée à ce domaine est passée à 23,8 milliards $. Pourtant, le nombre d’élèves a, au cours de cette même période, diminué de plus de 5 %.

En Ontario, la gestion et l’entretien du parc immobilier a compté pour beaucoup dans cette fluctuation à la hausse, le gouvernement ayant investi, depuis 2003,  13,4 milliards $ dans la construction de 755 nouvelles écoles et dans la rénovation de 720 autres. L’oreille favorable que trouvent les syndicats d’enseignement auprès du gouvernement n’est sans doute pas non plus étrangère à ces coûts croissants.

Cette augmentation dans le financement et cette diminution du nombre d’élèves a été observée dans toutes les provinces au cours des dernières années à l’exception de l’Alberta, où le nombre d’élèves a augmenté.

Bien loin de ces considérations, les jeunes ontariens poursuivront leurs études, leur vie de tous les jours demeurant rythmée par les obligations scolaires et les aléas propres à leur âge.

PHOTOS : Des élèves arrivent à l’École secondaire catholique Monseigneur-Bruyère, à London.