Le petit village d’Ailsa Craig, situé à 30 km au nord-ouest de London, deviendra le temps d’un festival, le centre international des courtepointes. Un évènement qui a débuté voilà cinq ans et qui poursuit son ascension dans le cœur des intéressés à l’échelle mondiale.
Cette année, la France est à l’honneur : « Nous choisissons un nouveau pays tous les ans, explique la responsable des ateliers et expositions Cynthia McNair. Avant nous avions les Pays-Bas, le Danemark et Israël. » Ainsi, une centaine de courtepointes françaises seront exposées : « Trois professionnels français animeront des ateliers dans le village », ajoute-t-elle. Ces ateliers proposeront des techniques de confection, la façon de jouer avec les couleurs, de préparer un thème médiéval, de la broderie, de la préparation de bracelets et même de la lecture traitant de toiles exceptionnelles. Marie-Christine Flocard, Chantal Guillermet et Isabelle Wiessler seront les animatrices de ces différentes activités éducatives.
Les résidents apportent un grand soutien au festival, qui parvient à attirer de nombreux touristes étrangers, américains notamment. Le plus beau, c’est que tout le monde participe bénévolement. « C’est quelque chose que la communauté voulait faire et je suis certaine que ce sera un succès. C’est magnifique », dit Mme McNair.
En plus de l’exposition, les visiteurs pourront explorer une galerie marchande, un café des artisans ainsi qu’un étalage quotidien. Difficile pour les amateurs de fibre de ne pas trouver son bonheur parmi toutes ces activités.
Mme McNair symbolise en quelque sorte cette universalité de la courtepointe. Originaire du Royaume-Uni et résidant au Canada depuis 2003, elle s’occupe de la sélection des intervenants au festival avec l’aide d’un comité consultatif international. Elle s’est déjà produite elle-même en dehors des frontières ontarienne, notamment à Houston par le biais de l’exposition Ô Canada, quatre ans de suite ainsi qu’à Ste-Marie-aux-Mines en France.
« C’est l’occasion idéale de découvrir ce métier d’art qui était présent du temps de nos ancêtres », dit Julie Allard, enseignante à l’école secondaire Mgr-Bruyère de London et bénévole au festival. Résidant à Ailsa Craig, elle ne tarit pas d’éloges sur son village : « Le côté charmant de cette petite communauté, l’aspect pittoresque de la campagne et même entendre un brin de français peut convaincre quiconque de passer par ce beau petit village rural ou simplement de décider d’y vivre très longtemps. »
Intitulée Quilts of France, cette édition du Festival communautaire d’Ailsa Craig se tiendra du 18 au 23 mai.