En décembre 2014, l’usine Kellogg de London cessait ses opérations et des centaines de travailleurs perdaient leur emploi. L’entreprise était établie dans cette ville depuis 1907 et le bâtiment qu’elle utilisait jusqu’à récemment avait été construit il y a environ 75 ans. Cette grande usine de briques brunes, à laquelle plusieurs agrandissements s’étaient ajoutés au fil des ans, faisait et fait toujours partie du paysage dans le quartier Old East Village où elle est sans conteste un des repères visuels les mieux connus.

Il eut été dommage et illogique qu’une telle bâtisse soit simplement démolie et certains n’ont pas tardé à en voir tout le potentiel. C’est ainsi qu’en décembre dernier, deux hommes d’affaires, les frères Ewart et Ewin McLaughlin, en faisaient l’acquisition pour la somme de 8,5 millions $. Leur parcours laissait présager que l’usine Kellogg serait transformée en entrepôt et en bureaux et les deux entrepreneurs n’ont pas démenti cette possibilité, se contentant de dire qu’ils préciseraient leurs intentions au cours des six prochains mois.

Chose promise, chose due : au début du mois de juillet, les frères McLaughlin ont rendu publiques leurs intentions par le biais de complexes demandes de changement de zonage adressées à la Ville. Il appert que leur projet est plus diversifié que prévu et sans conteste plus intéressant pour les gens du voisinage. En effet, si tout se déroule comme prévu, l’ancienne usine Kellogg sera transformée en un site multifonction réunissant résidences privées, bureaux, magasins et entreprises.

Les propriétaires n’excluent rien : les neuf hectares dont ils ont fait l’acquisition pourraient ainsi accueillir un hôtel, des restaurants, des institutions d’enseignements, etc. Qui plus est, cela se ferait sans démolir l’usine et ses annexes mais plutôt en les convertissant à ces nouvelles fonctions, une spécialité des frères McLaughlin.

Il est aisé de comprendre combien cela bénéficierait au quartier. Ce projet s’harmoniserait à merveille avec la rue Dundas qui longe la plus ancienne partie de l’usine et qui, dans ce secteur, est largement à vocation commerciale et institutionnelle. De plus, de nombreux emplois seraient créés, épongeant ainsi les pertes occasionnées par la fermeture de l’usine il y a deux ans et demi, et l’esthétique du site serait améliorée.

Il faudra plusieurs mois avant que la Ville ne donne son aval au projet mais, considérant sa qualité et ses avantages, les perspectives sont des plus positives quant à son approbation.

PHOTO: Une des parties modernes de l’ancienne usine sur Kellogg Lane